Sur le plan de la sécurité, la dotation de série lors du lancement était satisfaisante à l'époque. Les progrès rapides en la matière ont toutefois fait passer la 156 pour une auto peu généreuse, puisqu'elle se contentait de l'ABS et de l'airbag frontal conducteur. Les versions les plus huppées (2.0 et 2.5 V6 en essence, 2.4 JTD) bénéficiaient cependant de l'airbag frontal passager de série. En mai 1999, les motorisations essence 1.6 et 1.8, ainsi que les 1.9 JTD ont adopté l'airbag frontal passager, tandis que les modèles plus puissants, qui en étaient déjà dotés, se sont enrichis des airbags latéraux. Ce dernier équipement s'est ajouté à la dotation de série en mai 2000, sur tous les modèles, qui ont également été pourvus d'une ceinture de sécurité à 3 points et d'un appuie-tête à la place centrale arrière.

On notera que le break Sportwagon, arrivé après ces optimisations de la dotation sécuritaire (en juin 2000), profite systématiquement de tous ces équipements. Enfin, en février 2002, l'ESP s'est ajouté à la dotation de série (sauf GTA). De fait, en plus de sa sécurité active, garantie par son comportement routier efficace et ses assistances électroniques, l'Alfa 156 revendique un niveau de sécurité passive honorable pour sa catégorie, même si ses rivales sont de plus en plus nombreuses à se doter d'airbags multiples (tête/thorax aux places avant, "rideaux" avant et arrière, etc.). En ce qui concerne les performances, l'offre débute avec le "petit" 4-cylindres 1,6 litre Twin Spark (double allumage, comme tous les 4-cylindres essence qui équipent la 156). Un moteur qui peut paraître d'autant plus petit qu'il prend ici place sous le capot d'une familiale à l'esprit sportif, accusant plus d'1,2 tonne sur la balance. Pourtant, le rendement de la mécanique (120 ch) sauve assurément l'honneur, permettant d'atteindre la barre symbolique des 200 km/h en pointe. Bref, une motorisation "bas de gamme" qui remplit déjà fort bien sa mission !

Plus homogène et polyvalent, le 1,8 litre Twin Spark de 140 ch n'apporte pas un progrès phénoménal sur le plan des performances pures, mais se montre plus à son aise lorsque la voiture est chargée. Le 2 litres Twin Spark peine alors à justifier sa place au sein de la gamme, avec des performances en légère hausse par rapport à la motorisation 1.8, mais surtout une consommation sensiblement plus élevée. L'investissement n'est donc pas réellement justifié, sauf à se tourner vers un modèle très récent (après février 2002), qui vaut pour ses valeurs de couple et de puissance en hausse et surtout pour l'intérêt technique de l'injection directe essence.

Pour les identifier, rien de plus simple : l'appellation est passée de 2.0 TS à 2.0 JTS, une seule petite lettre pouvant révéler une grosse différence ! Le 2 litres peut également être accouplé à la transmission automatique à mode séquentiel Selespeed. Une boîte au fonctionnement amusant au début (notamment si l'on joue avec les commandes au volant !), qui a fait l'objet d'un effet de mode certain, mais que l'on revient rapidement à utiliser en mode tout automatique, et dont l'incidence sur les consommations n'est pas négligeable. Les amateurs de motorisations nobles se laisseront séduire par le 2,5 litres V6 à 24 soupapes.

En option, on note sa boîte automatique Q-System, pas très évoluée techniquement mais très douce de fonctionnement, avec son originale grille de sélecteur "en H". Un moteur puissant (190 ch) et performant (230 km/h en pointe et le 0 à 100 km/h abattu en moins de 9 secondes. Ces performances de grande routière, voire de sportive, s'accompagnent d'une sonorité envoûtante à souhait, mais aussi d'une consommation élevée, qui devient rédhibitoire en ville ! Enfin, les amoureux de belles mécaniques italiennes, décidés à se donner les moyens de leurs ambitions, craqueront pour les versions GTA, berline ou break.

À déconseiller pour un usage quotidien, à cause de la consommation (tablez sur 20 litres en ville.), ces "bijoux" animés par un V6 24 soupapes de 3,2 litres revendiquent 250 ch et 250 km/h en pointe, se jouant de l'exercice du 0 à 100 km/h en à peine plus de 6 secondes ! Du côté des motorisations turbo-diesel, les 156 ont étrenné la technologie de la rampe commune (baptisée Unijet dans le Groupe Fiat). En offre de base, le 1.9 JTD avec des puissances successives de 105, 110 et 115 ch, remplit correctement son office. Suffisamment performant, agréable et sobre, il ne souffre que d'une sonorité diesel un peu trop marquée, notamment à froid et au ralenti, ainsi que de résonances audibles lors des montées en régime.

Une isolation phonique perfectible qui se retrouve sur le 2.4 JTD, décliné en 136, 140 et plus récemment 150 ch. Ce 5-cylindres compense toutefois son manque d'insonorisation par des vocalises typiques de cette architecture, bien agréables pour les amateurs, quoique lassantes sur longs trajets pour le "commun des mortels". Les performances sont au diapason (plus de 200 km/h en pointe et moins de 10 secondes pour atteindre 100 km/h) et la sobriété donne toute satisfaction. Attention toutefois, le confort général parvient à gommer les sensations de vitesse et l'Alfa 156 2.4 JTD devient assez rapidement un "piège à permis" !