L'Observatoire du Véhicule d'Entreprise a présenté les résultats du Baromètre 2007 OVE/TNS SOFRES dont le thème est d'actualité : le véhicule d'entreprise et l'après pétrole. Les décideurs des entreprises françaises ont conscience des enjeux environnementaux de leur activité : émissions polluantes de leurs véhicules et diminution des réserves de pétrole. Cette 5e édition du Baromètre est marquée par l'élargissement du panel à 2 nouveaux pays, la République Tchèque et la Belgique, qui se joignent à l'Allemagne, la France, l'Italie, la Pologne, le Portugal et la Suisse. Cette étude a été réalisée par interview téléphonique auprès de 3 530 décideurs européens. En France, ce sont 707 décideurs qui ont été interrogés selon cette segmentation : 323 TPE de moins de 10 salariés ; 163 PME/PMI de 10 à 99 salariés ; 161 PME/PMI de 100 à 999 salariés ; 60 GE de plus de 1000 salariés. Les résultats sont les suivants :

"Véhicules propres : des décideurs français prêts à faire le pas... mais encore attentistes !

La préoccupation des décideurs d'entreprises françaises pour les enjeux environnementaux est globalement partagée par toutes les catégories d'entreprises, même si les grandes entreprises sont plus préoccupées par les émissions polluantes des véhicules (83%) - un facteur sur lequel elles peuvent agir - alors que les TPE sont plus inquiètes par rapport à l'épuisement des réserves de pétrole (77%).

Si le premier des véhicules propres est celui qui consomme le moins, nombreux sont les décideurs français à vouloir encourager leur entreprise à changer pour des véhicules moins consommateurs de carburant (67%) ou moins polluants (56%) ces deux prochaines années. En revanche, ils sont moins souvent prêts à revoir leur politique de transport qui est une démarche plus complexe.

Les entreprises françaises sont à la traîne en matière de véhicules propres dans les petites structures (39% vs 50% pour la moyenne européenne). La présence d'au moins un véhicule propre dans les plus grosses entreprises est plus fréquente. Aujourd'hui, par exemple, seuls 10% des véhicules diesels vendus sont équipés de Filtres à Particules (FAP), obligatoires à partir de 2010.

Pleinement conscientes de ces sujets, les entreprises françaises attendent pourtant beaucoup de l'Etat et des constructeurs automobiles avant de s'équiper en véhicules alternatifs : le prix est jugé trop élevé et elles aimeraient pouvoir bénéficier d'une baisse des prix à l'achat (84%) ; les attentes sont fortes aussi en matière de points de ravitaillement et d'autonomie (76%), ou d'implantation de nouvelles pompes E85 dans le cadre du développement de la filière super éthanol en France. Les éléments forment un préalable à la transformation de l'intention d'achat de véhicules biocarburants en achat réel.

En Europe, dans les entreprises de plus de 100 salariés, les décideurs tchèques sont les plus concernés par les émissions polluantes des véhicules (54%). Les Italiens et les Polonais sont les moins impliqués alors que ce sont les pays où le GPL est le plus développé (13% et 5%). Il en va de même pour les entreprises de plus de 100 salariés concernant l'épuisement des réserves de pétrole.

Les flottes d'entreprises en croissance ces trois prochaines années

25% des entreprises de 100 à 999 salariés et 35% de celles à plus de 1000 salariés pensent augmenter leur flotte de véhicules d'entreprise (surtout dans le secteur du BTP et des Services & Transports), contre 20% pour les entreprises entre 10 et 99 salariés et seulement 5% pour celles de moins de 10 salariés.

Dans la continuité des résultats 2006, la France fait partie des pays d'Europe les plus matures en terme de taille de parc. Globalement, les flottes dans les pays d'Europe de l'Ouest sont moins dynamiques que dans les pays d'Europe de l'Est et en Belgique.

La LOA et la LLD : toujours en croissance dans les entreprises de plus de 10 salariés (chiffres consolidés sur 2 ans pour les modes de financements)

Dans les entreprises de moins de 100 salariés, l'achat en propre est le mode de financement principal d'une entreprise sur 2 (52%). Il est particulièrement répandu auprès des entreprises de moins de 10 salariés. Le crédit auto et la LOA (Location avec Option d'Achat) ont un poids proche (respectivement 25% et 19%). La LOA a progressé cette année au détriment de l'achat en propre dans les entreprises de 10 à 99 salariés, tandis que la LLD reste très peu utilisée (5%). Dans les entreprises de plus de 100 salariés, la LLD (Location Longue Durée) s'impose comme mode de financement principal (63%). Dans les entreprises de 1000 salariés et plus, la LLD est utilisée de façon quasi systématique (79%). L'achat en propre et la LOA viennent ensuite (15% et 5%) alors que le crédit auto n'est plus du tout utilisé. De manière générale, les modes de financement des véhicules d'entreprise sont liés à la taille de la société. En Allemagne, en Belgique et en Italie on observe des tendances de financement similaires : pour les entreprises de moins de 100 salariés le principal mode de financement est l'autofinancement. Dans les entreprises de plus de 100 salariés, les comportements sont beaucoup plus homogènes : la LLD est le principal mode de financement quel que soit le pays".