Je vous parlais hier de la paisible retraite de Michael Schumacher. Eh bien sachez que son temps libre lui permet entre autres de partir en guerre contre les accidents de la route. Et ce, aux côtés de Tony Blair. Le but de cette alliance politico-sportive ? Demander aux Nations Unies une assemblée sur la sécurité routière.

Ainsi, lundi dernier, les deux hommes se sont exprimés tour à tour en se basant sur les chiffres issus de la dernière enquête des Nations Unies, remontant déjà à 2002.

Tony Blair a pour sa part adopté une approche politique du problème : « les accidents de la route représentent la deuxième cause de décès chez les jeunes, derrière le SIDA. Il apparaît clairement que ce fléau a un impact sur les objectifs de développement global que nous nous sommes fixés. »

En effet, le coût des accidents de la route pour les pays à petits et moyens revenus est estimé entre 65 milliards et 100 milliards de dollars (environ 47 milliards et 73 milliards d'euros) par an. Et ce qui est dramatique, c'est que ce chiffre est plus élevé que l'aide au développement dont bénéficient ces pays chaque année.

De son côté, l'ancien pilote de la Scuderia Ferrari, a lui laissé transparaître un comportement plus humain : « chaque jour, ce sont mille jeunes de moins de 25 ans qui perdent la vie sur la route. Les accidents de la route tuent à la même échelle que la malaria ou la tuberculose et la communauté internationale n'a pas encore totalement pris conscience de l'ampleur du problème. »

En chute dans les sondages, et constamment critiqué pour l'intervention en Irak, le Premier ministre britannique tente ainsi de redorer son image avant son départ annoncé pour l'été. Qui ne tente rien n'a rien dit le proverbe...