Un rapport publié le 27 mai et dévoilé par le Parisien montre qu'une enquête, réalisée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des Fraudes (DGCCRF) a permis de mettre en évidence la répercussion insuffisante de la baisse des cours du pétrole sur les prix à la pompe.


Christine Lagarde avait annoncé, lorsque les prix du carburant avaient commencé à flamber, que des contrôles stricts seraient menés afin de vérifier si oui ou non les prix affichés correspondaient à la réalité du marché. Un récent rapport, portant sur la période du 2 au 15 mai, démontre que si le baril est passé 125,18 dollars à 114,58 dollars, les prix n'ont pas pour autant baissé dans les mêmes proportions. La baisse n'aurait ainsi été répercutée que de 50 à 70% sur le gazole... et quasiment pas sur le sans-plomb 95.


En cause pour la DGCCRF, les pétroliers qui semblent avoir augmenté leur marge brute sur le transport et la distribution, mais aussi les contraintes techniques et les stratégies commerciales ne permettant pas de répercuter les baisses de prix de la même façon sur tous les réseaux, qu'il s'agisse de distributeurs indépendants, d'enseignes pétrolières ou de grandes surfaces. Le rapport évoque également le taux de change euro/dollar qui aurait quelque peu estompé la baisse du baril.


Interrogée sur ce sujet sur Europe 1 dimanche, Christine Lagarde a déclaré que le gouvernement pourrait , en l'absence de justification valable des pétroliers, intervenir pour leur imposer une baisse des prix à la pompe. Pour Jean-Louis Schilansky, président de l'Union française des industries pétrolières, « Tirer des conclusions aussi vastes sur une aussi courte période mérite pour le moins une discussion. Il faut prendre des périodes plus longues et plus significatives. On ne voit pas de dysfonctionnement dans le marché », a-t-il conclu.