Pour un constructeur automobile, vendre des voitures ne veut donc pas dire que l’on soit en bonne santé. En sacrifiant ses prix, en étant le fournisseur préféré des loueurs de voitures et en jouant avec les possibilités pour immatriculer le produit, on peut donner le change. Mais ne rien gagner en échange.      

Alimenter le parc des loueurs c’est peut-être s’assurer d’une certaine exposition, mais c’est aussi s’obliger à des marges faibles quand elles ne sont pas nulles. Or, selon l’étude, Fiat a vendu 28% de ses voitures neuves aux loueurs de courte durée au premier semestre en France. Jeep en est à 27% et Lancia atteint carrément les 45%. On aura remarqué que ces trois noms font partie d’un même groupe : Fiat Chrylser Automobiles. Opel réalise pour sa part 29,4% de ses ventes totales en France auprès des loueurs de courte durée alors que Ford en est à  22,4%. On rappellera que la moyenne dans le genre calculée avec les autres marques est de 13,2%.

Le cas du véhicule de démonstration est un levier utilisé par Jaguar. Il représente 37% des ventes totales dans l’Hexagone sur les six premiers mois de l’année d’un félin qui vend aussi des véhicules dits « à constructeur » qui sont des auto-immatriculations. Deux techniques qui occupent plus de 45% du volume affiché par la marque.

Honda n’est pas non plus le dernier à jouer de l’alibi des modèles de démonstration. Ils représentent 37% de ses transactions. Mazda en est à 27%, Mitsubishi à 26%, et Alfa Romeo  à 23%, comme Smart à 20%. La moyenne toutes marques dans le genre est de 12,6%. On notera que, dans ce tableau, il est pour le moins difficile de gagner sa croute avec l’enseigne Fiat Chrysler Automobiles.