Si elle se laisse aisément conduire au quotidien, la 911 reste une pure sportive et préfère être pilotée. Tout à bord y incite, avec le compte-tours proéminent, l'excellent maintien des sièges et l'assise au ras du sol, sans oublier le pédalier (avec un axe inversé pour la pédale d'accélérateur) et la sonorité du moteur dans le dos Les commandes sont assez "viriles" et l'embrayage, qui apparaît rapidement comme la commande la plus ferme à bord d'une Porsche, demande un minimum d'habitude pour effectuer des démarrages "normaux" ! Le pli étant pris, une Porsche est ensuite une voiture classique, tant que le rythme reste coulé.

Si l'on veut profiter pleinement des moteurs, les choses finissent vite par se corser ! Les modèles à transmission intégrale sont les plus "faciles" et présentent un comportement plus progressif. Les modèles deux roues motrices (propulsion) voient leur fougue contenue par l'ESP de série, un dispositif que les plus hardis estimeront "castrateur" et ne tarderont pas à déconnecter. Dans ce cas, manier une Porsche efficacement en conservant un rythme soutenu demande une solide expérience ! Avec un moteur en position centrale arrière, un châssis très vif et une répartition des masses peu conventionnelle, les réactions sont assez brutales et le néophyte se retrouve rapidement dans des situations peu confortables.

À manier avec précaution, donc, en ne perdant pas de vue que les limites du conducteur seront atteintes bien avant celles de la voiture !