L'épreuve de la route permet à la LEAF de révéler de très bonnes aptitudes. Ce n'est pas une voiture au rabais, ce n'est pas une voiture bricolée... Nous avons affaire à une compacte très bien étudiée, parfaitement à l'aise et opérationnelle, agréable à mener même.


Commençons par évacuer les petites choses qui nous ont agacé. Premièrement la position de conduite est un peu difficile à trouver. La faute à un volant uniquement réglable en hauteur et pas en profondeur, et à une assise qui ne descend pas très bas. Résultat, le volant, même réglé au plus haut, tombe un peu sur les genoux et la position n'est pas naturelle.


Essai vidéo - Nissan LEAF : la fée électricité a bien bossé, mais elle facture cher...

Ensuite, la LEAF est délibérément typée confort. Les supensions sont très souples. Mais si cela est parfait pour une utilisation citadine et calme, cela empêche cette compacte de prétendre à pouvoir être conduite dynamiquement. Sur les dos-d'âne, les amortisseurs arrière rebondissent. En virage, la caisse prend du roulis. Et comme les pneus "verts" ont tendance à crisser rapidement (même à des vitesses raisonnables), ça ne met pas en confiance et stoppe immédiatement toute vélléité. Pourtant, la tenue de route n'est pas à mettre en cause. Les batteries situées très bas abaissent le centre de gravité, et en réalité, la LEAF reste sécurisante et presque agile.

Ajoutez à cela une direction inconsistante et qui ne remonte que peu d'informations, et vous aurez compris que la LEAF se cantonne au domaine urbain abordé avec sérénité, afin de profiter, justement de son excellent confort.


Une fois cela intégré, l'expérience de conduite est particulièrement agréable. La très bonne filtration des bruits de roulement, des bruits aérodynamique et du bruit du moteur électrique donne l'impression de flotter sur la route. Le silence à bord est impressionnant, à peine distingue-t-on un petit bruit de turbine. La voiture est tellement silencieuse que les ingénieurs de chez Nissan ont du rajouter artificiellement du bruit jusqu'à 30 km/h, afin de satisfaire les associations de personnes malvoyantes. Un bruit délivré par un petit haut-parleur situé sous le capot, mais inaudible à l'intérieur de l'habitacle.


Une puissance suffisante, une autonomie réelle en phase avec le discours


Les 109 ch. du bloc électrique sont tout à fait suffisants pour évoluer sans peine dans la circulation. Le plus impressionnant reste les reprises canons permises par les 280 Nm de couple du moteur, disponibles dès le premier tours/min. Et qui permettent de doubler ou de s'insérer sur une voie rapide avec une déconcertante facilité. La sensation de puissance est réelle.

Le freinage de son côté, est efficace et facilement dosable. Il est régénératif, comme sur toutes les voitures électriques, ce qui permet de récupérer de l'énergie lorsque l'on ralentit.

La boîte est automatique et ne possède qu'on seul rapport, mais 2 modes d'utilisation. Un mode normal qui autorise l'exploitation complète de la puissance, et un mode "éco", qui réduit les performances et augmente la récupération d'énergie au freinage.

Cela permet de gagner de précieux kilomètres d'autonomie (une vingtaine selon nos estimations). De fait en roulant sur ce mode on peut atteindre les 180 km d'autonomie moyenne. Les sensations, cela dit, s'apparentent alors à celle que doit ressentir une tortue en plein effort...


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Sur notre parcours citadin et péri-urbain, nous avons pu constater, presque avec étonnement, que l'autonomie réelle de la LEAF était en phase avec le discours de la marque. Nous avons pu constater une autonomie cumulée (kilométrage parcouru + autonomie restante) de 186 km au maximum. Le tout en conduisant normalement. Bien sur, les 2 km abordés plus dynamiquement afin de cerner les limites de l'auto ont fait grandement baisser le rayon d'action, qui est revenu à la normale dès le "run" terminé.


Au final donc, une agréable surprise que cette nouveauté nippone, parfaitement à l'aise sur tout type de parcours. Et qui, petite note au passage, fait énormément tourner les têtes sur son passage. A cause du look ou bien du silence ?