L'association des constructeurs automobiles (Adefa) du pays se ronge les sangs. Il y a de quoi puisque la récession menace carrément dans un environnement qui ne pousse pas à l'optimisme. La consommation a fortement diminué et l'industrie a réduit ses cadences de production. Les ventes automobiles se sont effondrées en janvier après une dévaluation de 18% du peso argentin, entraînant une flambée des prix qui a entamé le pouvoir d'achat. Puis est arrivée une mesure fiscale taxant de 50% l'achat de véhicules haut de gamme. Enfin, le ralentissement de la demande brésilienne a fini par affecter les usines argentines dont une grande partie de la production est destinée à ce marché voisin.


Certes, les ventes n'ont baissé de que 0,1% en juin. Mais il ne s'agirait là que d'un répit. Pour relancer la production, le gouvernement argentin a aussi lancé un plan visant à faciliter l'achat de voitures à crédit. Autant de facteurs que regardent avec attention nos constructeurs Renault, Peugeot et Citroën, particulièrement présents en Argentine. Maintenant, il y aussi des bonnes nouvelles puisque la General Motors a annoncé un investissement de 740 millions de dollars dans le pays d'ici 2016, pour construire notamment sa première usine sud-américaine de fabrication de moteurs en aluminium. La production débutera début 2017 et atteindre 140.000 moteurs par an.