C'est un autre match que va devoir jouer le Brésil à présent. Et il s'annonce d'autant plus compliqué que ces enjeux sont bien plus sensibles. Le coup d'envoi a été donné par l'association nationale des constructeurs, l'Anfavea, qui a annoncé prévoir une baisse de 10,0% de la production de voitures, de camions et de cars cette année, avec un recul de 5,4% des ventes. Et pour cause. Les mauvaises nouvelles s'accumulent : en juin, la production automobile a chuté de 23,3% par rapport au mois de mai et de 33,3% sur un an. Sur l'ensemble du premier semestre, la baisse de la production atteint 16,8% par rapport aux six premiers mois de 2013.


Une situation d'autant plus préoccupante que le gouvernement s'implique pour contrarier ce replis en prolongeant des exemptions fiscales jusqu'à la fin de l'année. Et ce au risque de grever encore les finances publiques du pays. Un effort qui n'a pas empêché en juin la baisse des effectifs de 3,1% dans l'automobile. Selon la même Anfavea, les ventes de voitures ont reculé de 10,2% en juin par rapport à mai, affectées par la baisse de la confiance des ménages brésiliens et par la hausse des taux d'intérêt. Autant dire que c'est un cercle vicieux qui s'est mis en branle. Les constructeurs sont attentifs à cette situation. Au Brésil, Fiat est resté numéro un avec environ 51.210 immatriculations sur le mois, devant Volkswagen (45.800), General Motors (43.400) et Ford (21.900).