Alors que la question délicate du pouvoir d’achat est sur toutes les lèvres, les biocarburants en rajoutent une couche : après la baguette et les fruits et légumes, ce sont les produits laitiers qui voient leur prix grimper. Lactalis prévoit en effet une augmentation de ses prix de l’ordre de 15 à 17% pendant le mois de décembre, de même que Danone qui a augmenté les siens de +10,48% en novembre dernier !

La pénurie de lait est ce qui inquiète le plus le président de Lactalis. Michel Léonard, président du directoire du géant européen, a déclaré dans les Echos : « Il manque déjà 2% de lait dans le monde, dont 1% en Europe. Ce qui peut paraître peu, mais les conséquences sont énormes. » Selon une étude de l’INSEE, les prix de l’agroalimentaire n’ont augmenté « que » de 4,5% ; toutefois, les prévisions affirment que la hausse devrait exploser au cours de l’année prochaine…

Pourquoi manque-t-on de lait ? Pourquoi une hausse des prix ? Les raisons sont simples : tout d’abord le réchauffement climatique, qui met en péril la pérennité de certaines cultures sensibles à la sécheresse et enfin les agrocarburants, dont la popularité va croissant. Ces nouvelles cultures attirent les agriculteurs, qui abandonnent leurs cultures alimentaires pour ce nouveau type de production, représentant un nouvel espoir économique.

Malgré des conséquences loin d’être négligeables sur l’humanité et l’environnement (news sur Jean Ziegler), les carburants dit « verts » bénéficient d’une communication élogieuse grâce aux constructeurs automobiles qui voient en lui un argument de vente convaincant (Renault signature eco², signature airdream par Citroën...)