« C’est jaune, c’est moche, ça ne va avec rien mais ça peut vous sauver la vie » : ça vaut pour vous aussi, chers cyclistes ! Dès ce soir, le gilet jaune est obligatoire pour les vélos, la nuit et/ou hors agglomération.

Le principe de base est le suivant : voir et être vu !

On parle beaucoup du gilet et du triangle de sécurité, obligatoire pour les automobilistes depuis le 1er juillet dernier (en cas d’infraction, vous ne serez verbalisés qu’à partir du 1er octobre prochain).

Les cyclistes eux-aussi sont concernés par la « mesure du gilet rétro-réfléchissant », obligatoire dès aujourd’hui hors agglomération et la nuit. Si la journée les conditions de visibilité sont mauvaises (pluie, brouillard, neige…), vous êtes également tenus de le porter.

Vous avez le choix entre le gilet jaune et l’orange : les deux sont homologués. Ils doivent seulement comporter la mention CE et la norme EN 471.

Ce que vous risquez en cas d’infraction

Comme pour les automobilistes, l’infraction ne fera l’objet d’une amende qu’à partir du 1er octobre prochain : si vous ne portez pas votre gilet dans les conditions énumérées, vous risquez une amende de 35 euros. Moins cher que pour les automobilistes : pour eux, la contravention s'élève à 90 euros (amende minorée) et à 135 euros (majorée).

Il n’est pas utile de rappeler que le casque et qu’un bon éclairage est aussi indispensable pour assurer votre sécurité. La loi impose déjà aux cyclistes d’équiper leur bicyclette de feux avant et arrière et de réflecteurs sur les pédales, mais force est de constater que les autorités ferment les yeux. C’est intolérable : nombreux sont ceux qui ont frôlé l’accident mais qui refusent toujours de s’équiper !

La nécessité de s’équiper ne fait pas des adeptes chez certaines associations

D’après Cécile Petit, délégué interministérielle à la sécurité routière : « La majorité des accidents ont lieu quand la visibilité est faible. 20 % des cyclistes sont tués ou blessés de nuit, à l'aube ou au crépuscule. »

Malgré ce constat, l’association Fubicy monte au créneau en rejetant la faute chez les fabricants : « le problème vient des fabricants de vélo qui ne mettent pas d'éclairages de bonne qualité, il faudrait les obliger à plus d'exigences » déclare son président Christophe Raverdy.

L’association déplore cette mesure, qui « est un frein inutile au développement du vélo. » L'engouement pour le vélo est tel qu'un simple gilet ne va pas freiner les nouveaux cyclistes ! Cécile Petit répond de son côté que « l'État doit protéger les usagers de la route, et la contrainte est minime ».

Certains fabricants de vélos abusent certainement concernant la qualité des feux de leurs produits, mais il faut que chaque cycliste se prenne en main pour circuler intelligemment, sans se mettre en danger. Ne soyons plus des assistés !