A chaque salon de l'automobile, j'ai la tension qui monte au moment de m'approcher du stand Venturi ! J'imagine que le constructeur va nous dévoiler une sportive d'exception, abordable... enfin, réelle.

Mais, et c'est un rituel, l'intensité redescend brutalement, comme si on avait actionné le disjoncteur. A chaque fois c'est la même histoire, les mêmes pseudos-concepts. Je m'emporte et ce n'est que mon avis, mais je ne comprends pas comment on a pu saboter une telle marque.

A Paris, le stand en lui-même reflète l'image de la marque: c'est vide et sans saveur. Le concept America, un «Buggy haute tension» selon la firme française, paraît sorti de l'imagination imbibée d'un étudiant en design qui aurait redoublé sa première année.

Peut-être est-ce un moyen d'essayer de rentabiliser la plateforme de la Fétish ? Si on nous avait dit il y a 10 ans que Venturi proposerait un concept car tout-terrain électrique... Alors évidemment, on surfe sur la vague des records, de la vitesse de pointe de la Jamais Contente, d'exploits incroyables au Pole Sud et de la traversée héroïque de l'Asie au volant d'un Berlingo électrique... C'est ça Venturi ? Soit. Et pourtant, j'aurais tant aimé que la Fétish soit un succès.

Mais bon Dieu, personne en France ne prendra jamais l'initiative de prendre un bloc de Clio RS pour le mettre dans une barquette de 900 kg ? Je suis pressé d'aller voir Lotus.

En 2010, Venturi avec l'America, ce n'est pas le Pérou.