En bref 

À partir de 14 350 €

Deux portes latérales coulissantes

Habillage spécifique « baroudeur »

Même quand Dacia va mal, la concurrence l’envie. La marque low cost de Renault, en légère perte de vitesse ces derniers temps, écoule plus de 500 000 exemplaires à travers le monde. Des scores que pas mal de constructeurs aimeraient afficher au moment de leur bilan annuel. Cette success story repose principalement sur le Duster et la Sandero. Beaucoup moins sur les Lodgy, Dokker et Logan MCV qui accusent une chute de près de 40 % depuis leur commercialisation. À titre d’exemple, le Lodgy est passé de 10 827 ventes en 2013 à 6 502 en 2014. Le Dokker, lui, de 5 205 à 3 333 exemplaires. Ces véhicules à vocation familiale sont boudés par la clientèle, « tout comme les autres modèles de ce marché », selon Dacia.

La marque roumaine a décidé de redonner un coup de fouet aux ventes en déclinant son ludospace en version Stepway. Cette variante « baroudeuse » qui a si bien réussi à la Sandero consiste à offrir des barres de toit, quelques protections spécifiques et de gros stickers. Contrairement à la Sandero, la garde au sol n’est pas surélevée. Esthétiquement, le Dokker ne peut trahir son ADN d’utilitaire, mais cette nouvelle version a le mérite de le rendre moins austère. L’habitacle brut de décoffrage mais très fonctionnel reçoit un volant en cuir, une sellerie spécifique avec surpiqûres et certains inserts en accord avec le coloris extérieur. À quelques rangements près, la planche de bord est strictement la même que celle du Lodgy : un dessin moderne et des plastiques basiques qui n’ont pas peur d’être maltraités. À moins de 15 000 €, il faudra bien prendre en compte le fait que vous êtes à bord d’une Dacia. Donc ne soyez pas surpris de découvrir un intérieur brut et des vis apparentes. Ici tout est étudié de façon à garantir un prix ultra-compétitif.

Essai - Dacia Dokker Stepway : le port de l'angoisse

Le Dokker découle du Lodgy et ça se ressent en matière de volumes. L’espace à bord est gigantesque et profite autant aux passagers qu’aux bagages. Le ludospace est capable de loger 800 litres en configuration 5 places et près de 3 000 litres une fois la banquette monobloc escamotée. Mieux, la longueur de chargement peut atteindre 3,11 m, ce qui est très bon pour la catégorie. La modularité est basique mais aussi efficace que sur certains modèles plus bourgeois (Renault Kangoo, Peugeot Partner). Autre point fort : les deux portes latérales coulissantes. Le Dokker est l’un des seuls du marché à en proposer et c’est un argument de poids pour les familles qui ont à mettre en place un ou plusieurs sièges bébé. En faisant la chasse aux coûts et en ciblant davantage les pros, Dacia a préféré intégrer deux portes battantes à l’arrière pour l’ouverture du coffre. Mais comme sur la Logan MCV, elles s’avèrent rapidement peu pratiques en ville.


Essai - Dacia Dokker Stepway : le port de l'angoisse
Essai - Dacia Dokker Stepway : le port de l'angoisse