Le phénomène Duster n’en finit pas. Le 4x4 produit en Roumanie vient de passer le cap du million d’exemplaires à travers le monde sous les badges Dacia et Renault. Cette success story repose sur la simplicité, la robustesse et des tarifs ajustés au millimètre. En France, la version la plus vendue (à hauteur de 80%) est la dCi 110 (deux roues motrices). Elle présente l’avantage d’être neutre au malus et d’offrir l’agrément nécessaire sur nos routes. Juste

en-dessous, ce sont les moteurs essence qui soutiennent les ventes, notamment avec la version GPL qui séduit la Russie et l’Inde et le récent Tce qui plaît à l’Europe malgré son malus (500 €).


Essai - Dacia Duster dCi 90 4x2 : le boudé

En queue de peloton, on retrouve le dCi 90, exclusivement livré en deux roues motrices, qui ne représente que 5% des ventes. Des chiffres qui amènent à se questionner sur sa présence au catalogue. Ce désamour concorde avec l’arrivée, en 2013 à l’occasion du restylage, du moteur essence Tce plus puissant de 35 ch, plus agréable au quotidien et surtout affiché au même prix.


Le petit 1.5 dCi ne démérite pourtant pas avec son couple de 200 Nm, son appétit mesuré (5,8 l/100 km) et sa relative souplesse. Il fait d’ailleurs partie des meilleurs diesels du marché dans sa cylindrée et compense sans broncher le surpoids du Duster (1 221 kg) par rapport aux citadines (Clio, Sandero) dans lesquelles il a l’habitude d’évoluer. Ce moteur subit simplement le succès de son grand frère, le dCi 110, également neutre au malus et tout aussi sobre. Pour rester dans la zone neutre (123 g de CO2/km), Renault lui a adjoint les services d’une boîte mécanique à 6 rapports.


Essai - Dacia Duster dCi 90 4x2 : le boudé


Le restylage a renforcé certains détails qualitatifs qui faisaient défaut au Duster. Les plastiques utilisés sont de meilleure facture, la planche de bord redessinée et la réorganisation de certaines commandes (ex : lève-vitres) facilitent le quotidien. En matière d’habitabilité, le Duster n’évolue pas. À l’arrière, l’espace aux jambes et à la tête permet d’accueillir assez confortablement trois adultes, tandis que le coffre revendique toujours un volume de 475 litres (408 litres sur la version 4x4).


Essai - Dacia Duster dCi 90 4x2 : le boudé
Essai - Dacia Duster dCi 90 4x2 : le boudé

Au registre des équipements, on a vu apparaître le brillant et économique combiné MediaNav (240 €) né sur le Lodgy, 4 airbags au lieu de deux et l’antidérapage ESP, le tout sans surcoût par rapport à la précédente génération. Avec la version dCi 90, le client ne peut prétendre qu’à 3 niveaux de finition sur les 4 proposés. Notre version d’essai « Lauréate » (finition assez haute) reçoit de série les jantes alliage, les antibrouillards, la climatisation manuelle, la condamnation centralisée à distance, les vitres électriques, etc. Le tout pour la modique somme de 15 800 € avec une garantie de 3 ans. Un prix imbattable sur le marché à l’heure actuelle.


Essai - Dacia Duster dCi 90 4x2 : le boudé
Essai - Dacia Duster dCi 90 4x2 : le boudé

Le comportement routier n’est pas un modèle de précision, mais les suspensions sont typées confort et garantissent des voyages de qualité. L’arrivée de l’ESP de série et de 2 airbags supplémentaires renforcent le sentiment de sécurité à bord, malgré les seulement 3 étoiles au crash-test.


La position de conduite pourrait encore progresser avec un réglage en profondeur du volant (indisponible) et une assise plus grande des sièges avant. En ville, la direction assistée affiche quelques lourdeurs avec les jantes 16’’. Cette version 90 ch exclusivement disponible en deux roues motrices s’avère très polyvalente et bien plus à l’aise en offroad, avec sa garde au sol surélevée, que la concurrence deux fois plus chère. Le Duster a également renforcé l’insonorisation de ses modèles. Au final, le 4x4 renforce ses qualités et corrige ses défauts sans hausse de tarifs. Que demande le peuple ?