On se demandait quand cela allait arriver. Jusqu'ici, le deal entre Fiat et Chrysler ne semblait être qu'un préambule signé pour rassurer le gouvernement américain qui avait les plus grands doutes sur la capacité du groupe US à se remettre en question rapidement. Fiat devenait la caution devant assurer la survie de Chrysler. Mais maintenant, le temps de la communication est terminé et les négociations, âpres, ont débuté.

Sergio Marchionne, le patron du groupe Fiat, interrogé par un quotidien canadien, vient de mettre la pression sur Chrysler en évoquant un possible retrait du groupe italien si les syndicats ne font pas de concessions. Devant l'absence d'avancées dans les discussions avec les syndicats de Chrysler, notamment canadiens, l'éventualité d'un abandon du partenariat est pour la première fois évoqué comme le confirme Marchionne :

"Absolument, nous sommes préparés à abandonner. Il n'y a aucun doute dans mon esprit. Nous ne pouvons pas nous engager si ne nous ne voyons pas de lumière au bout du tunnel. Il n'y a pas d'argent à distribuer.

Je pense qu'il faut qu'ils comprennent dans quel état est l'industrie automobile aux Etats-Unis et au Canada. Personne d'autre ne mettra un dollar."

Par ailleurs, les rumeurs plaçant Sergio Marchionne à la tête de Chrysler ont été confirmées par ce dernier :

"Fondamentalement, c'est possible, mais le titre n'est pas important. Ce qui est important, c'est qu'ils m'écoutent au sein de Chrysler. Il est possible que j'aie à partager mon temps entre la direction de Fiat et la direction de Chrysler"

L'administration Obama a prévenu : Chrysler a jusqu'à la fin de ce mois pour parvenir à un accord avec Fiat. Y'a t-il encore matière à discuter ?

Sergio Marchionne estime les chances de signature à 50/50.

via les echos