Ces derniers jours ont marqué plusieurs évolutions dans le dossier de la reprise d'Opel.

Tout d'abord, le gouvernement allemand, certainement mis au courant des derniers développements des tractations entre Magna et GM a prévenu : il est hors de question que le deal contienne une clause de rachat d'une majorité des parts par General Motors lorsqu'elle sera en mesure de le faire. En d'autres termes, il est hors de question que General Motors espère récupérer Opel après que le gouvernement aura financé une grande partie de son sauvetage. Si GM laisse partir Opel, ce sera définitivement, sans aucun espoir de retour. C'est donc un divorce définitif qui est scellé actuellement.

Ensuite, lundi dernier, 3 nouvelles offres de rachat d'Opel sont arrivés sur le bureau des négociateurs de General Motors qui, davant les difficultés rencontrées avec Magna, ont encouragé les "perdants" de la première heure à revoir leur dossier. Ainsi, le fond d'investissement RHJ ainsi que le chinois BAIC ont déposé un dossier. Mais dans le même temps, les responsables de Magna, conscients qu'ils perdaient leur avantage de seul finaliste, ont également déposé un nouveau dossier, plus attractif pour GM et pour le gouvernement allemand.

GM Europe s'est donc borné à déclarer que la décision finale allait prendre encore un peu de temps. "Ces offres fermes et les premières conclusions de General Motors seront étudiées avec les gouvernement concernées, la Commission européenne et le Conseil d'Opel/Vauxhall".

La seule certitude dans cet épineux dossier est que l'annonce faite par Magna d'une finalisation du deal au 15 juillet était légèrement présomptueuse. Président russe ou pas. Bref, rien n'est fait.