La Communauté d'Agglométation de La Rochelle présente sa politique d'écologie urbaine. L'agglomération rochelaise est réputée pour sa "qualité de vie". Si le climat et la beauté des pierres y sont pour quelque chose, elle est aussi le fruit d'un engagement de longue date, traduisant la volonté de placer l'homme, les habitants, au cœur d'un environnement protégé, amélioré, équilibré et d'assurer le "développement raisonné" de l'agglomération. On ne parlait pas encore d'écologie urbaine il y a 30 ans, lorsque La Rochelle créait le premier secteur piétonnier de France, signait le premier document de "périmètre sauvegardé" pour protéger l'architecture de son centre-ville.

Depuis 1971, La Rochelle et son agglomération ont souvent fait figure de pionnières. C'est ici qu'on a imaginé dès 1976 les vélos jaunes en libre-service, puis Autoplus, le transport collectif qui intègre des modes de déplacement alternatifs (vélos, bateaux, voitures électriques...). L'agglomération s'est très tôt investie pour promouvoir le véhicule électrique. On lui doit encore la journée sans voiture. Aujourd'hui, elle est la seule ville française à expérimenter la livraison de marchandises en utilitaires électriques. Ses bus roulent au Diester et ses campings sont équipés de chauffe-eau solaires ; elle surveille depuis 30 ans la qualité de l'air et s'implique dans la qualité de l'eau. Sa charte environnement l'engage toujours davantage.

Pionnière de l'électrique

Une voiture silencieuse, non polluante, qui s'alimente à l'aide d'une simple prise 16 ampères, une conduite moins "stressée", une autonomie largement suffisante pour les déplacements urbains... Depuis près de 20 ans, l'agglomération rochelaise roule pour le véhicule électrique qui concourt à une meilleure qualité de ville :

  • 1986 : les premières "voitures propres" apparaissent dans les rues de la cité.
  • 1993-95 : c'est La Rochelle que le groupe automobile PSA Peugeot-Citroën choisit, en partenariat avec EDF, pour expérimenter le déplacement électrique au quotidien. 50 rochelais jouent les "cobayes" en adoptant la voiture électrique. Ils en concluent notamment que ces voitures induisent une conduite plus apaisée que leurs cousines thermiques.
  • 1995 : l'agglomération est partie prenante du programme régional "Védélic" de recherche sur le véhicule électrique. L'école d'ingénieur Eigsi abrite encore de nos jours le Laboratoire Européen d'Essai des Véhicules Electriques.

Autoplus (les transports collectifs de l'agglomération) lance la location de scooters et voitures électriques. Ils sont jaunes, comme les vélos.

  • 1996 : la collectivité remplace chaque véhicule réformé de son parc par un nouveau à propulsion électrique.
  • 1997 : première journée sans voiture, le 9 septembre.
  • 1998 : on inaugure le "passeur électrique" (un bateau, cette fois !) qui relie les deux rives du chenal rochelais.
  • 1999 : les voitures Liselec prennent du service. Ce parc de véhicules électriques est à disposition des abonnés qui peuvent les emprunter 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 en sept points de l'agglomération.
  • 2001 : la CdA lance Elcidis, une expérience européenne de livraison de marchandises en centre-ville par véhicules électriques. Aux Minimes s'achève l'aménagement du site propre pour les expérimentations du tramway Citadis conçu par l'entreprise Alstom.
  • 2003 : le parking-relais Jean Moulin est desservi par des navettes électriques en rotation continue (arrêt "Dames Blanches").

Une journée sans voiture

Des rollers, vélos, tandems, skate-boards... le 9 septembre 1997, les rochelais se réappropriaient le centre-ville le temps d'une journée, usant, non sans plaisir, des modes de déplacement alternatifs à la voiture thermique et ses fumées d'échappement. Un air de fête planait sur la cité vibrant au son des pas et des conversations, une rumeur oubliée, écrasée d'ordinaire par le bruit des moteurs. Il s'agissait là d'une grande première. Soudain, une collectivité osait dire non à la toute puissante "bagnole" et rendait la ville au bonheur de ses habitants. La Rochelle a ensuite fait école. La journée "En ville sans ma voiture !" est en passe de devenir une institution française, européenne, voire mondiale ! Une journée, c'est peu, mais ça n'est pas un gadget. Celle du 9 septembre 1997 avait nécessité des semaines de préparation pour organiser des déplacements cohérents évitant le centre-ville. L'agglomération y a puisé l'inspiration de son futur Plan de Déplacements Urbains (PDU). Elle a pu, dès la première expérience, vérifier les répercutions sur la qualité de l'air (chute de 50 % des niveaux de dioxyde d'azote et de souffre, niveau sonore très inférieur à celui d'un jour ordinaire).

Depuis lors, La Rochelle n'a eu de cesse d'afficher et de conforter des dispositions de pionnière. La journée "En ville sans ma voiture !" sert de test à toutes les innovations rochelaises en matière de circulation. C'est dans ce cadre qu'on a expérimenté la livraison électrique Elcidis avant de la mettre en place toute l'année. En 2001, l'agglomération allait encore plus loin avec l'opération "Au travail sans ma voiture !". Se déroulant non plus sur une journée mais sur une semaine, elle ciblait les trajets "domicile-travail" invitant les employés du centre-ville à se garer en périphérie et user ensuite des navettes gratuites vers le centre, mises à disposition par la CdA.

Préserver le cadre de vie

La signature de la "Charte de l'Environnement" avec l'Etat engage toujours plus la CdA dans des actions de valorisation et protection de l'environnement. Objectif : valoriser les espaces naturels, mais aussi "penser environnement" à tous les échelons de la vie de l'agglomération. Désormais, veiller à la nécessaire prise en compte du concept de Développement Durable dans le projet communautaire et les documents d'urbanisme (schéma de cohérence territoriale, plans locaux d'urbanisme) est au cœur de la politique de l'agglomération. Exemple : lorsque le service économique prépare l'aménagement d'une zone d'activité, il songe à l'esthétique paysagère du projet autant qu'à la sensibilisation des entreprises à la gestion de leurs déchets et rejets. Et encore surveiller la qualité de l'air, encourager les énergies renouvelables, s'engager dans un Plan de Déplacements Urbains visant à réduire les pollutions et les nuisances sonores...