En France, 97 % de l'éthanol est incorporé sous forme d'ETBE à l'essence. Afin de connaître la quantité de biocarburant qu'il est possible d'ajouter aux carburants classiques sans que cela ne pose de problème, les constructeurs automobiles ajoutent petit à petit 5, 10, 20 %... de biodiesel ou de bioessence à un carburant fossile. Ils en analysent les propriétés, le comportement sur un moteur, la volatilité de ces mélanges, leur stabilité, leur propriété d'auto inflammation (indice de cétane) et la quantité et la nature des polluants émis lors de la combustion... Et ils comparent ces résultats à ceux obtenus avec les carburants actuels. Le chercheur Cristóbal Cara, de l'Université de Jaén en Espagne, a mis au point un procédé expérimental de transformation d'olives en bioéthanol beaucoup plus performant que ceux déjà existants. Les résidus (consécutifs à la récolte des olives qui sont habituellement brûlés et gâchés) auront enfin une utilité !

Il est impossible actuellement de remplir son réservoir d'huile d'olive brute : le moteur s'encrasserait très rapidement, empêchant au bout de quelques mois voire de quelques jours le véhicule de rouler. Les moteurs diesels peuvent fonctionner sans problème technique jusqu'à 30 % de biodiesel (à condition que les carburants soient en conformité avec les normes européennes). Dans les années qui viennent, les constructeurs automobiles vont développer de nouveaux véhicules. Ces véhicules flexibles pourront fonctionner à l'essence ou avec un mélange contenant jusqu'à 85 % de bioéthanol (au delà, le véhicule ne démarre pas).

Source : planete-energies, Green Center