En Belgique, le Ring de la ville de Bruxelles est une autoroute faisant figure de boulevard périphérique. En juillet 2008, les ministères Bruxelles Environnement et Bruxelles Mobilité ont été saisis d’une demande d’avis sur les projets de la Région flamande d'élargir le Ring.

La ministre bruxelloise de l’Environnement Evelyne Huytebroeck et le ministre de la Mobilité Pascal Smet expliquent que le Ring a une fonction économique mais ne peut se développer sans intégrer la Région Bruxelloise : le cadre et la qualité de vie des populations et des usagers de la Région Bruxelloise sont directement conditionnés par cette infrastructure d’ampleur. Ils demandent une réflexion commune sur cette problématique et leur participation à un groupe de travail interrégional de concertation.

D'après ces deux ministres belges, même si le ring est situé en Région Flamande, il est évident que toute modification de celui-ci aura nécessairement des impacts en Région Bruxelloise, qu’il s’agisse de questions de mobilité, d’environnement ou de développement économique. Ils estiment qu'il serait donc anormal que la Flandre décide seule de son élargissement sans que la Région Bruxelloise ne soit étroitement liée à la réflexion.

C’est pourquoi, sur proposition de Evelyne Huytebroeck et de Pascal Smet, le gouvernement bruxellois a marqué son accord sur l’avis qui sera rendu à la Région flamande. L’avis stipule les éléments suivants :

"- la Région insiste sur le rôle essentiel du Ring comme outil de développement socio-économique de Bruxelles et insiste également sur l’importance du Ring pour l’attractivité internationale de Bruxelles ;

  • la Région et sa population doivent être étroitement concertées, à chaque étape du processus de réaménagement ;
  • toute modification du Ring doit être appréciée sous l’angle de la mobilité, mais également de l’aménagement du territoire, de l’économie, de l’emploi et de l’environnement ;
  • l’accroissement d’activité dans la zone périphérique nord de la RBC projetée par la Flandre doit s’inscrire dans une cohérence avec les objectifs économiques, de mobilité et d’environnement de la RBC ;
  • la Région souhaite également que le projet soit établi en cohérence avec les objectifs de mobilité de la Région tels que développés dans le plan Iris 2.
  • la Région Bruxelloise demande au gouvernement flamand de lui procurer l’ensemble du projet de réaménagement du Ring. Les informations disponibles aujourd’hui ne concernent que la section E40 – E19 et ne permettent pas de mesurer les conséquences sur le viaduc de Vilvorde, qui restera un goulet d’étranglement en cas d’élargissement. La région bruxelloise n’autorisera pas la réalisation, sur son territoire, d’un bypass au viaduc de Vilvoorde ;
  • la Région Bruxelloise estime qu’il existe d’autres alternatives de mobilité au seul élargissement du ring s’inscrivant plus clairement dans une logique de transfert modal et de mobilité durable.
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Affaire à suivre !