Les autorités outre-Atlantique ont ainsi rejeté le plan proposé par le constructeur pour remettre aux normes certaines voitures diesel équipées de moteurs truqués aux États-Unis.  L'agence californienne de protection de l'environnement (Carb), par qui le scandale est arrivé avec ses révélations en septembre sur les moteurs 2 litres TDI truqués a estimé que le plan proposé par le constructeur pour remettre aux normes certaines voitures diesel équipées de ces mécaniques ne pouvait pas être approuvé en l'état.

De son côté, l'agence fédérale de protection de l'environnement (EPA) a abondé dans le sens du Carb en estimant que la démarche de Volkswagen n'était pas «acceptable». Le président du directoire de Volkswagen, qui doit rencontrer la présidente de l'EPA pour débattre du scandale des émissions, siat donc à quoi s’en tenir face à une adversité déclarée.

Pour sûr, il devra aussi peser chaque mot prononcé. Lors d’une interview accordée à la radio américaine NPR, il a tenté d’exciper de sa bonne foi en jurant que le problème qui concerne près de 600.000 véhicules aux États-Unis et jusqu'à 11 millions dans le monde entier n’était qu’un regrettable malentendu : «franchement, c'était un problème technique. Nous n'avons pas eu la bonne interprétation de la loi américaine et nous avions fixé certains objectifs pour nos ingénieurs. Ils ont résolu le problème, atteint les objectifs en trouvant une solution avec un logiciel qui n'est pas compatible avec la loi américaine. C'est ce qui s'est passé. Nous n'avons pas menti. Nous n'avons pas compris quelle était la question. Et nous avons commencé en 2014 à travailler pour résoudre le problème».

Au bilan, non seulement Matthias Müller n’a convaincu personne, mais en plus il s’est attiré les foudres du public américain. Déjà que la semaine passée, Volkswagen agaçait donnant le sentiment de coopérer du bout des lèvres aux procédures en cours, voilà qu’à présent les excuses officielles ont été annihilées en un seul entretien.