La filière Bioéthanol française présente le SP95 – E10 comme un carburant moins nocif pour l'environnement. Son argument est le suivant : parce qu’il est composé de 10% d'éthanol, il diminue les rejets de CO2. Elle explique que l'éthanol est un alcool produit essentiellement à partir de betteraves à sucre et de céréales (blé et maïs) : fabriqué en France à partir de productions cultivées dans nos régions, l'éthanol est une énergie renouvelable permettant de faire baisser les émissions nettes de CO2 de 60% par rapport à l’essence, en prenant en compte l’ensemble des étapes de production, depuis le champ jusqu’à la station-service.

La filière Bioéthanol française souligne que le SP95 – E10 est un carburant en phase avec les objectifs du Grenelle de l’Environnement. D'après elle, sa mise sur le marché est indispensable au respect de l’objectif de la France d’incorporer 7% de biocarburants en 2010 (confirmé par le Grenelle de l’Environnement) et elle permet à la France de réduire sa dépendance énergétique. Elle précise que l'éthanol demeure à ce jour la seule énergie renouvelable immédiatement disponible pour remplacer partiellement l’essence et faire baisser les émissions de CO2 du secteur des transports. Elle ajoute que la France a une capacité totale de production d'environ 14 millions d’hectolitres : pour atteindre l’objectif de 7%, près de 10 millions d’hectolitres de bioéthanol seront incorporés dans les essences en 2010.

La filière Bioéthanol française conclut que cette production, qui nécessitera d’utiliser moins de 3% des surfaces actuellement cultivées en betteraves et en céréales en France, est réalisée au travers de 5 nouvelles usines réparties sur le territoire et pour lesquelles les producteurs d’alcool agricole ont investi plus d’un milliard d’euros tout en maintenant des milliers d’emplois.