Après les atouts mis en avant, voici les inconvénients observables...

La filière Bioéthanol française reconnaît que la densité énergétique du SP95 – E10, inférieure à celle du SP95, lui confère une augmentation de consommation de l’ordre de 1,7 %. Mais elle assure que cette surconsommation sera presque imperceptible par l’automobiliste car elle représente moins que la surconsommation induite par un sous gonflage des pneus de moins 0,5 bar (2,4% de consommation en plus) ou par un filtre à air encrassé (3% en plus), selon les calculs de l’ADEME. Elle préconise alors d'associer le SP95 – E10 à des règles d’éco-conduite simples à appliquer, ce qui permettra de réduire la consommation d’essence, les émissions de CO2 et de faire des économies.

Le SP95 – E10 brûle plus rapidement. Et voici un autre problème : des moteurs qui ne sont pas adaptés au SP95 – E10 peuvent subir les effets de la corrosion avec lui.

Une difficulté supplémentaire pointe le bout de son nez : son déploiement en France risque de mettre plus de temps que prévu. Afin de satisfaire les objectifs du plan français en matière de biocarburants, le SP95 – E10 devrait représenter 80% des ventes d'essence en 2009 et 100% en 2010... Selon l'Union française des industries pétrolières, uniquement 70% des stations seront équipées de ce nouveau carburant aux alentours de fin 2009. Ce mois-ci, le nombre de stations le distribuant sera peu élevé...