Soufflez, vous saurez. Selon un arrêté paru le 1er octobre dernier, les boites de nuit ont un mois pour s'équiper d'éthylotests.

D'ici la fin du mois, quelques 2500 discothèques et 3000 bars à « ambiance musicale » - pour ne pas dire le terme so british « pub » - devront être équipés d'éthylotests. Les bars d'hôtels et autres cabarets ne sont pas en reste, car ces derniers devront également être pourvus de ces systèmes de dépistage.

Le texte officiel, signé par les Ministères de la Santé, des Transports et de l'Intérieur, stipule en effet que les « débits de boissons autorisés à ouvrir entre 2 et 7 heures » sont tenus de mettre à la disposition de leurs clients des « dispositifs chimiques ou électroniques certifiés, permettant le dépistage de l'imprégnation alcoolique ». Cette mesure rentre dans l'un des nombreux champs d'application de la loi Loppsi de mars 2011, orientée sur la performance de la sécurité intérieure.

En pratique, les responsables des établissements cités devront « s'assurer que la demande de dépistage puisse être satisfaite à tout moment, dans un délai maximum d'un quart d'heure ». De plus, la quantité d'éthylotests disponible sera définie selon les capacités d'accueil de l'établissement, et devra être disposée près de la sortie, bien en vue avec le slogan « Soufflez, vous saurez. Ici, pour savoir si vous pouvez conduire, demandez un éthylotest ».

Si la mesure est plutôt pertinente, les professionnels de la nuit s'insurgent. Selon eux, il s'agit d'un texte « anti-boîte de nuit ». Explications.