La Classe E vient remplacer la vieillissante CLK qui, elle, était basée sur la plate-forme de la C. Cette montée en gamme s’accompagne de nouvelles motorisations. Dont le tout nouveau 4 cylindres C250 CDI de 204 ch. S’il n’a pas la noblesse d’un V6 dans sa sonorité et sa douceur de fonctionnement, ce 4 cylindres peut en revanche miser sur un comportement spontané et surtout une régularité dans ses montées en régime. Légèrement cogneur sous les 2000 tr/mn, rien à voir tout de même avec un TDI, il déballe ses 500 Nm de façon constante. Il peut également se vanter de reprendre très bas. On garde ainsi toujours une réserve sous le pied droit sans jamais avoir besoin de jouer du levier de vitesses. Les performances sont excellentes pour un moteur de cette cylindrée avec un 0 à 100 km/h abattu en 7,4 s et une V-max de 250 km/h.

Ce moteur 100% Mercedes est issu du downsizing. Sa conception, particulièrement compacte, lui permet d’être monté de façon indifférente aussi bien dans le sens longitudinal que transversal. Les possibilités sont donc décuplées pour le constructeur. Car, outre la Classe C, la Classe E et aujourd’hui le coupé, vous retrouverez ce moteur dans toute la gamme d’ici peu. Notre test sur les routes sinueuses de Toscane nous aura permis de constater la sobriété avancée par Mercedes (-17%). A peine 6l/100 km relevés sur notre parcours pour des émissions d’à peine 135 g de CO2/km. Seul 4 cylindres de la gamme diesel, il sera épaulé par le V6 E350 CDI de 225 ch.

Les blocs essences 4 cylindres (200 ch), 6 cylindres (285 ch) et 8 cylindres (380 ch) adoptent quant à eux l’injection directe, pour un meilleur rendement. Mais au grand damne des allemands, 90% des motorisations commandées en France seront diesel.

Essai vidéo - Mercedes Classe E coupé : classe Cx

Du côté du comportement, le coupé dispose de série des amortisseurs "sélectifs". Par un simple jeu mécanique et hydraulique, ils s'affermissent à l'amorce d'un virage ou s'adoucissent en ligne droite. Très efficace. Le véhicule filtre de façon optimale les aspérités. Les passagers sont chouchoutés comme dans une bulle. Même constat pour le confort phonique. Très travaillé. Les plus sportifs auront le choix de passer commande pour un pack Dynamic Driving, qui permet d'opter pour un réglage plus sportif du châssis en appuyant sur un simple bouton. Curieusement, les aides à la conduite (dieu sait qu’elles sont nombreuses) et les accessoires de sécurité dédiés au conducteur, sont intrusifs. On passe la majeure partie de son temps à les désactiver. Du coup on profite moins du plaisir de conduite. Bien dommage pour un véhicule à consonance sportive.

Parcourir la Toscane au volant d'une Mercedes Classe E Coupé n'est pas une expérience désagréable. Bien au contraire. Le 250 CDI envoie du couple constamment aux roues arrières. Mais les ardeurs sont régulièrement tempérées par l'ESP et autres aides à la conduite. Du coup, la caisse enroule moins vite les lacets. L'empattement plus important que le CLK, met également en retrait la maniabilité du véhicule. En revanche, la tenue de cap et la stabilité sur autoroute sont tout simplement impressionnantes. Avec son aéro travaillée, l'étoile filante perfore littéralement l'air.