Après PSA et les rumeurs récurrentes de fermeture de l'usine d'Aulnay, après Fiat dont le grand patron ne cesse de préparer le pays et ses employés à une issue identique, c'est au tour d'Opel de laisser entendre que des fermetures d'usines sont à craindre.


General Motors Europe a enregistré sa 12eme année consécutive de pertes en 2011 avec un résultat négatif de 747 millions de $. Au total, GM a perdu 12,4 milliards de $ en Europe

General Motors Europe a perdu 747 millions de $ en 2011, enregistrant ainsi une 12eme année consécutive de résultat négatif. L'ensemble des pertes sur cette période représente un total de 12,4 milliards de $ ! Avec de tels chiffres, difficile de ne pas imaginer une réorganisation sévère afin de stopper l'hémorragie. Chez GM, on explique depuis longtemps que la capacité de production européenne de plus de 500,000 voitures/an est beaucoup trop importante par rapport au marché. La production de la Corsa dont les ventes sont en baisse a été récemment stoppée. Un membre du conseil de surveillance a avoué dans les colonnes d'Automotive News que le responsable de la production d'Opel fait la navette entre les sites en essayant de mettre la pression sur les employés et en tentant de les monter les uns contre les autres ! Bref, il n'y a guère de mystère sur le contenu du plan qui sera dévoilé mercredi : Opel devrait annoncer la fermeture de 2 usines en Europe sans pour autant prévoir un retour aux bénéfices avant 2 ans, ce genre d'opération coûtant très cher dans un premier temps (le coût estimé est de 500 millions d'euros).


Certes, au moment du vote, un tel plan sera probablement refusé par les représentants des employés qui estiment qu'aucun vrai dialogue n'est engagé et que la production de modèles Chevrolet en Europe permettrait de ne pas fermer de site. Toutefois, n'ayant pas de majorité de blocage, les délégués du personnel ne pourront pas résister aux choix de la direction. Pour le moment, les directeurs cherchent encore à faire accepter un plan rendu nécessaire par la situation économique et la relative faiblesse du marché en Europe. En expliquant qu'il y va de la survie de l'entreprise et qu'il n'est plus possible d'attendre, les dirigeants cherchent à négocier un terrain d'entente avec les représentants du personnel afin d'éviter une confrontation plus violente. Le patron d'Opel a affirmé il y a quelque temps qu'il honorerait l'accord empêchant toute fermeture de site jusqu'en 2014 mais ensuite ? Les usines de Bochum en Allemagne et Ellesmere Port au Royaume Uni sont les 2 sites en danger mais ceux d'Eisenach et de Saragosse tournent également au ralenti actuellement. Bref, la tendance - générale - se confirme de jour en jour.


Et ce n'est pas le rapprochement entre GM et PSA qui va rassurer les employés....des 2 bords car la décision de GM de fermer deux usines contraindrait presque automatiquement PSA à en faire autant au moins pour un de ses sites.



Touit : @PatPanick