Caterham et moi, on est en phase. C'est l'auto accessible (pas encore assez malheureusement) qui vous garantit une bonne décharge d'adrénaline à l'écrasé de pédale et au roulé de cerceau. À une époque ou le frisson sur route ne se conçoit qu'en passant devant un radar (C'est quoi la limitation ? 'tain, j'étais à combien, là ?), voilà de quoi vous remettre un petit coup de nostalgie dans les cornets et le cortex.

Certains se font des soirées Casimir, moi, je préfère les aprem' Caterham. C'est un choix.

Et l'alibi pour remonter dans une cat' s'est présenté cet hiver avec l'arrivée du deuxième stage de la préparation moteur pour la nouvelle Seven à moteur Sigma. Christian Bonnal qui organise le championnat avait pris un sale coup de déprime en essayant cette nouvelle mouture. Le moteur, plus moderne, remplaçait le Rover 1600 et sa cohorte de barrières et de contrôleurs électroniques étouffait la mécanique au point de se demander si les 120 ch annoncés ne s'étaient pas noyés dans la Manche. Décision fut prise d'étudier un kit compétition afin de rendre l'auto plus performante que les anciennes K Series, ce qui était un minimum tout le monde en convient.

Une Caterham, ce n'est pas l'œuf de lompe du sport auto. Non, c'est un vrai caviar mais abordable. Un peu comme du caviar en vente chez Aldi, si l'on peut dire.

Bref, j'ai eu l'autorisation de poser mes fesses dans un bol de caviar, cuvée 2009 légèrement piquant.