Sommes-nous arrivés à un seuil de tolérance ? Peut-être, car avec cette enquête on découvre qu'en matière de sécurité routière, la fin ne justifie peut-être plus les moyens. L'idée a été lancée de mettre à 80 km/h la vitesse autorisée sur les axes secondaires. Soit là où l'on regrette le plus d'accidents et de drames de la route, alors que sur les autoroutes, on risque moins. Certes, mais il faut payer pour les emprunter. Comme quoi la recherche de la sécurité est à géométrie variable. Ceci dit, 80 au lieu de 90 km/h, ça donne quoi dans le sentiment du conducteur ?


Hé bien on dirait que ça donne le ras-le bol : selon ce sondage CSA, 73 % des Français seraient défavorables à une diminution de la vitesse de 10 km/h. 42 % y sont même « tout à fait opposés ». L'étude révèle par ailleurs que les provinciaux sont davantage opposés à cette mesure que les Franciliens (75 % contre 65%). Normal, ils seraient les premiers concernés par la mesure. L'idée de réduire la vitesse autorisée n'a donc rien de populaire. Un paramètre qui ne sera sans doute pas ignoré par un pouvoir qui voit une série d'élections poindre à l'horizon.