L'Abarth 595 Competizione est mue par le même quatre cylindres seize soupapes 1.4L T-Jet Turbo de 160 chevaux que les versions précédentes. Ce moteur bouillonnant développant 230 Nm de couple dès 3000 tr/min est facile à utiliser bien que les multiples épingles du col du Turini obligent Soheil Ayari à user du talon-pointe pour enclencher la première vitesse. Apparaît alors un problème insoupçonné sur une version dites « vouée au sport sans compromis » : malgré un mode Sport très permissif, notre pilote se rend compte que l'ESP n'est toujours pas déconnectable ! Lorsque le virage est serré, le risque de perdre toute la puissance en sortie vient ternir un tableau quasi sans faute. Le freinage doté de disques avant perforés et ventilés de 284 mm et arrière perforés de 240 mm est endurant. Ce dernier est couplé à un nouveau système activé manuellement par un bouton : le TTC (Torque Transfer Control) freinant la roue intérieure en courbe. Soheil est séduit et le décrit comme étonnamment efficace.


Essai vidéo - Abarth 595 Competizione : une starlette affûtée

La liaison au sol est assurée par de nouveaux amortisseurs Koni plus souples que ceux des versions précédentes et des pneumatiques 17 pouces en 205/40. Lors de notre essai, nous avons franchi la barre des 8 litres au cent en conduite sportive, mais la 595 Competizione peut se contenter de 6,5 litres pour parcourir cent kilomètres en cycle mixte. Grâce à son faible gabarit, progresser en ville est un jeu d'enfant. Notre modèle d'essai disposait d'une boîte manuelle 5 rapports rapide et précise, mais une boîte robotisée est disponible contre 1 300 €. Comme toujours, en plus d'ajouter 10 kg sur la balance, cette dernière se révèle trop lente pour satisfaire les fanatiques d'une conduite musclée.




Essai vidéo - Abarth 595 Competizione : une starlette affûtée

Communicative


La tenue de route de cette bombinette de 1035 kg est surprenante. Au volant, Soheil avoue s'être réconcilié avec les appellations sportives : « Pour une fois, ce n'est pas qu'un peu de peinture et de marketing comme avec les Gordini. Nous avons affaire à une vraie sportive qui procure du plaisir et qui sait se montrer efficace ». Pour chipoter, nous pourrons lui reprocher un train arrière trop sécurisant. Avec humour, Soheil suggère aux futurs acquéreurs d'Abarth 595 Competizione d'aller voir un garagiste pour « faire sauter l'ESP en mode Sport » et mettre un peu de pincement à l'arrière. L'échappement Record Monza nous a régalés les oreilles avec de puissants râles mécaniques extraits du pêchu 1.4L. Ses raclements (au ralenti et en charge) n'ont rien à envier à celui des Lancia Delta Integrale des années GTI ! Cette bombinette nous plonge immédiatement dans une ambiance rappelant que nous ne sommes pas dans la Fiat 500 du quidam. Nous l'avons vérifié : le 0 à 100 km/h est abattu en 7,4 secondes. La vitesse de pointe annoncée est de 211 km/h.