Les modèles V12 sur le marché ont toujours été rares et ils le sont de plus en plus. On trouve par exemple les Ferrari F12 Berlinetta et Laferrari, Lamborghini Avantador, Pagani Huayra et bien sûr cette Vanquish. Le club est donc très fermé et avouons-le, c’est l’un des principaux intérêts de la Vanquish.


Essai vidéo - Aston Martin Vanquish : remède anti-morosité

Pour se délecter de sa sonorité envoûtante, il suffit d’insérer la clé dans la console centrale et la magie opère. A la moindre sollicitation de l’accélérateur, le V12 5.9 répond présent. Il faut dire qu’avec 573 ch (+56 ch par rapport à la DBS) et un couple de 620 Nm à 5 500 tr/min dont 500 Nm sont déjà disponibles dès 1 000 tr/min, la Vanquish a de quoi faire. Sans surprise, les performances sont impressionnantes avec une vitesse maximale de 295 km/h et un 0 à 100 km/h abattu en 4,1 secondes mais elles n’ont rien d’extraordinaire non plus pour la catégorie. Ce V12 est associé à la boîte robotisée Touchtronic à 6 rapports qui s’actionne grâce aux boutons placés sur la console centrale (original mais peu pratique) mais surtout par l’intermédiaire de palettes solidaires de la colonne de direction. Si avoir un V12 sous le pied droit est particulièrement excitant, on se rend compte très rapidement de quelques lacunes. Ainsi, la boîte de vitesses en mode Normal est parfaite pour une conduite coulée mais n’aime pas trop être brusquée. Il est donc vivement conseillé d’opter pour le mode Sport, qui de plus libère la sonorité ou alors encore mieux de conduire aux palettes.


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Avec une carrosserie intégrale en carbone et un châssis en aluminium, on pourrait s’attendre à un véhicule particulièrement léger. Or, cette Vanquish pèse près de 1 800 kg. La raison est simple, la plate-forme utilisée dénommée VH est l’ultime version de celle apparue en 2003. Elle n’a donc pas bénéficié des énormes progrès réalisés en matière d’allégement depuis 10 ans et cela se ressent au niveau de la conduite. On s’attendait toutefois à mieux. Si cette Vanquish est impériale sur des enchaînements de grandes courbes, les petits virages ne sont clairement pas son terrain de prédilection et c’est dans ces situations que l’on ressent le manque d’agilité. Bien évidemment, on peut atténuer ces défauts en choisissant l’un des trois réglages de suspensions (normal, sport ou circuit). Le mode intermédiaire représente une bonne alternative même s’il a tendance à dégrader légèrement le confort, lequel se situe toutefois dans la très bonne moyenne et ce, malgré les pneumatiques en 20 pouces. Ensuite, passons vite sur le volant à méplat latéral au diamètre un peu trop grand, qui demande un petit temps d’adaptation. Mis à part cela, on retiendra que la direction manque clairement de consistance, ce qui donne l’impression d’avoir affaire à une direction trop légère voire floue. Gênant à vitesse élevée. Vous l’aurez compris, ces reproches seront émis par des personnes cherchant avant tout la sportivité. Même si elle dispose d’un mode circuit et d’un ESP paramétrable totalement ou partiellement déconnectable, cette Vanquish ne peut rivaliser, dans ce domaine, avec les productions de Maranello. En revanche, si vous cherchez une vraie GT capable de hausser le rythme, cette Aston vous comblera.