Le Classe V délaisse son V6 (soumis à un malus de 8 000 €) au profit de 4 cylindres moins émetteurs en CO2. Cette stratégie lui permet de faire tomber le malus à 900 € dans le meilleur des cas (220 Cdi). L’offre des motorisations, exclusivement diesel, s’articule autour de trois niveaux de puissance : 136 ch (200 CDI), 163 ch (220 CDI) et 190 ch (250 Blue-TEC).


Cette dernière version est censée compenser la disparition de l’onctueux V6. Sur le papier, le 250 Bluetec offre une valeur de couple identique (440 Nm) malgré ses deux cylindres de moins. En pratique, il s’avère beaucoup moins discret et agréable à mener que son grand frère. Bruyant et rugueux, ce bloc est exclusivement associé à la pénible boîte automatique 7G-TRonic Plus : une boîte à convertisseur de couple retravaillée pour des passages de rapports plus rapides. On est ici très loin de l’agrément proposé par une boîte ZF (Jaguar, etc.) et même d’une DSG7 proposée sur son concurrent direct, le Volkswagen Transporter. Cette boîte permet tout de même au Classe V d’abaisser ses émissions de CO2 à 159 g/km (malus de 2 200 €) et de faire tomber la consommation moyenne officielle à 6 l/100 km en cycle mixte (8,6 l/100 km selon notre test). Hormis ce désagrément, le diesel de Mercedes est compétent dans son domaine. Il mouline sans jamais montrer la moindre difficulté. Une bonne nouvelle lorsque l’on sait que ce véhicule est amené à rouler (très) chargé.


Essai Mercedes Classe V : fourgon blindé

La position de conduite façon livreur UPS trahit l’ADN du véhicule. Le champ de vision est dégagé et le conducteur dispose d’un arsenal d’aides à la conduite, histoire de préserver ses jantes (caméra de recul, caméra 360°, park assist) et la digestion de ses passagers. On pense immédiatement au système Agility select : un système qui agit sur le moteur, la boîte et les suspensions. Le résultat est séduisant avec un mode confort particulièrement appréciable. Le Classe V chouchoute ses passagers et jouit en prime d’une bonne insonorisation. Dommage que le diesel soit aussi bruyant !


Avec son physique d’armoire normande, le Classe V est naturellement plus sujet aux vents latéraux qu’un coupé sport. Le constructeur a doté son modèle du très efficace système « cross wind ». Ce dispositif couplé à l’ESP mesure la vitesse du vent et freine automatiquement les roues qui se trouvent du côté d' où vient le vent afin d’éviter un déport dangereux. Le Classe V offre une dotation digne de la Classe S avec l’avertisseur de franchissement de ligne, le détecteur d’angles morts, l’alerte assoupissement, la lecture des panneaux, le régulateur de vitesse adaptatif, etc.