Un sorcier nommé Cooper

En 1959, John Cooper a remporté avec son écurie la Coupe des Constructeurs de F1 et son pilote Jack Brabham le titre de Champion du Monde. En plus de faire courir des F1, cet homme charismatique à un secret, il rêve de construire un bolide capable de rivaliser avec la Lotus Elite. Ses efforts n'ayant jusqu'à présent pas été couronné de succès, il va jeter son dévolu sur la Mini. Il rencontre Alec Issigonis pour lui proposer de construire des Mini plus puissantes qui porteraient son nom. Les deux hommes qui ont eu l'occasion de se croiser auparavant sur les circuits vont se lier d'amitié. Et malgré quelques réticences de la part de l'ingénieur, le spécialiste de la F1 va enfin recevoir l'autorisation de construire 1000 Mini Cooper. Après des modifications mécaniques portant sur le moteur (997 cm et 55 ch), la boîte de vitesses (rapports plus courts) et le freinage (freins à disques à l'avant) la Cooper est prête à courir dés juillet 1961.

Confiée à l'écurie privée de Ken Tyrrell, la Mini Cooper va se tailler un jolie succès en circuit remportant deux années de suite (1961 et 1962) le titre en BTCC (British Touring Car Championship) avec John Whitmore et John Love. En rallye à partir de 1962, les lauriers commencent à s'amonceler sur le capot des petites anglaise. Ainsi, Pat Moss (la sour de Stirling) qui possède un sacré coup de volant, remporte la même année : le Rallye des Tulipes et celui de Baden-Baden. Cette moisson de succès va s'amplifier par la suite. Parce que le malin John Cooper, qui touche une royaltie de deux Livres Sterling par auto vendue, ne veut pas laisser tomber cette corne d'abondance (il en trop besoin pour faire courir ses Formule 1) et va encore améliorer son petit bolide. En avril 1963, il dévoile la Cooper S animée par un 1071 cm3 de 68 ch. Aux mains d'Aaltonen, elle remporte à sa première sortie la Coupe des Alpes et John Withmore enlève le Championnat d'Europe des Voitures de Tourisme. La version 1300 S (1275 cm3, 75 ch) qui lui succède va quant à elle propulser la Mini sur la plus haute marche du podium des rallyes internationaux. Ainsi, le Rallye de Monte-Carlo, disputé sur le sec, tombe dans son escarcelle en 1964 grâce au coup de volant de l'Anglais Paddy Hopkirk.

L'année suivante, Timo Mäkinen réalise une performance ahurissante dans le blizzard au Monte-Carlo et remporte l'épreuve, Hopkirk et 26e, Morley 27e les trois autres Mini engagées ont abandonné. Timo toujours en verve récidive aux 1000 Lacs, une épreuve qu'il apprécie visiblement puisqu'il va la remporter trois fois de suite, toujours au volant d'une Mini !. Puis comme le veut le dicton bien connu : "en rallye un Finlandais peut en cacher un autre", Rauno Aaltonen triomphe en terre anglaise, au RAC.

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