Innovante, géniale, économique et agile, la Mini née en 1959 se mue deux ans plus tard en une redoutable sportive. Présentant extérieurement peu de différences avec l'élégante et paisible citadine, la Cooper offrait des performances de haut niveau et ne tarde pas à soulever les passions.

Une jolie histoire veut que la Mini Cooper soit née un peu par hasard. John Cooper, l'homme qui "inventa" la Formule 1 moderne en greffant la mécanique à l'arrière de ses monoplaces aurait été pris d'une soudaine inspiration en voyant ses pilotes s'amuser comme des fous au volant de Mini 850 entre deux séances d'essais. Impressionné par l'agilité et la tenue de route de ces "petits cubes magiques", il aurait décidé d'en produire une version sportive.

Visionnaire, possédant un instinct rare de la course, John Cooper était aussi un homme d'affaires avisé. Ainsi, la naissance de la Mini "musclée", répondant à des objectifs financiers précis, a été mûrement prémédité par ce dernier. En dépit de deux titres mondiaux consécutifs en Formule 1, l'équipe de John Cooper ne roule pas sur l'or. A cette époque, les sponsors ne sont pas admis, les Grands Prix conservent toujours une délicieuse ambiance de courses de club et un partenariat avec un grand constructeur représente pour une écurie de course l'unique salut sur le plan budgétaire. Dans ce domaine aussi, Cooper sera un précurseur. Il est déjà lié depuis deux ans avec BMC (British Motor Corporation, un groupe formé d'une une kyrielle de constructeurs britanniques dont Austin et Morris) qui lui fournit les mécaniques pour ses monoplaces de Formule Junior. C'est donc tout naturellement que Cooper va proposer son projet de petite sportive à l'imposant groupe britannique. Fort de l'amitié et du soutien d' Alec Issigonis, le concepteur de la Mini, il obtient le feu vert de BMC pour le lancement d'une petite série.

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