A son lancement, la Mercedes Classe E sera disponible avec 5 moteurs (2 essence : 350 CGI et 500) et 3 diesel (220 CDI, 250 CDI et 350 CDI) dont les puissances oscillent entre 170 et 388 ch.

Pour ce premier contact, nous avons pris en main, le 250 CDI qui le 4 cylindres diesel le plus puissant de la gamme.

Ce 250 CDI est le 4 cylindres le plus puissant de la gamme. Tout en étant un 2.2, il développe 204 ch mais dispose surtout d’un couple de 500 Nm. Autant dire qu’il ne manque pas d’allonge et qu’il répond présent à tous les régimes, le tout dans un silence de fonctionnement exceptionnel. Par certains cotés, ce 4 cylindres a un tempérament de 6 cylindres. Les performances sont convaincantes avec un 0 à 100 km abattu en 7.4 secondes (contre 8,2 s avec la BMW) et une vitesse de pointe de 242 km/h. Les seuls reproches portent sur la boîte automatique à 5 rapports un peu vieillissante et surtout un peu lente ainsi qu’un moteur un peu creux en dessous de 1500 tr/min.

Là, où ce moteur impressionne, c’est en matière de consommation et de rejet de C02 puisqu’il est donné pour une moyenne de 6 l/100 km en boîte automatique et 159 g/CO2, ce qui lui permet de se trouver dans la zone neutre dans bonus/malus écologique. Une bonne nouvelle.

Si la Classe C a gagné en dynamisme avec la génération actuelle, la Classe E conserve son statut de voiture confortable en raison d’un travail soigné au niveau de l’insonorisation. A vitesse stabilisée, c’est le silence total dans l’habitacle, ce qui est très agréable. Lors des phases d’accélération, le 250 CDI de notre essai se fait légèrement entendre mais rien de rédhibitoire toutefois. Ce confort de fonctionnement se compose de commandes douces à l’image de la direction particulièrement souple qui se montre par conséquent très peu informative. Et c’est justement dans le domaine de la vivacité que pêche cette Mercedes Classe E. Impériale sur autoroute et sur longues distances, elle dévoile toutefois très vite ses faiblesses lorsqu’on augmente le rythme avec un manque cruel d’agilité et un roulis assez conséquent. Autant dire que les petites routes sinueuses ne sont vraiment pas son terrain de prédilection et elle se fait distancer par l’A6 plus agile mais surtout moins avare en sensations. L’Audi est peut être plus perfectible au niveau du compromis confort/comportement mais à trop vouloir aseptiser la conduite, cette Mercedes Classe E se révèle un peu ennuyeuse à conduire.