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À quel point le passage à 30 km/h dans les villes est-il bénéfique ?

Dans Economie / Politique / Social

Julien Bertaux

Les zones à 30 km/h et les panneaux qui les accompagnent sont de plus en plus nombreux. Seulement, quels sont les réels impacts de la réduction de la vitesse ?

Dans de nombreuses villes en France, la limitation à 30 km/h est devenue la règle et les 50 km/h l'exception.
Dans de nombreuses villes en France, la limitation à 30 km/h est devenue la règle et les 50 km/h l'exception.

Pour certains conducteurs, respecter cette vitesse plutôt faible est difficilement tenable. Pourtant, les nombreux dos d’âne qui les accompagnent sont souvent propices à lever le pied. Depuis plusieurs années déjà, on voit fleurir de plus en plus de zones 30 km/h. En près de 20 ans, environ 200 villes les ont adoptées et de grandes agglomérations ont suivi. Tout a commencé à Fontenay-aux-Roses en 2005, suivi par Nogent-sur-Marne en 2006, puis Sceaux en 2007. La ville de Grenoble décide d’en faire autant en 2016 et c’est surtout à partir de 2019 que la « Ville 30 » se répand avec Besançon, Nancy, Lille ou encore Strasbourg.

La capitale l’adopte également en 2021, tout comme Lyon, Toulouse, Limoges et Bordeaux l’année suivante. Environ 15 % de la population française résident dans une zone 30.

Moins d’accidents, moins graves

Pour la seule ville de Lyon, l’accidentologie a connu une forte baisse, de l’ordre de 35 % entre 2019 et 2023. En plus d’être moins nombreux, les accidents sont également moins graves, un constat plutôt logique puisque la vitesse est souvent un facteur aggravant. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le risque pour un piéton d’être tué lors d’une collision est de 80 % à une vitesse d’impact de 50 km/h et de 10 % à une vitesse de 30 km/h. Le constat est sans équivoque.

Ce sont d’ailleurs les piétons qui bénéficient en premier de cette réduction de la vitesse. Toujours à Lyon, la diminution des accidents atteint 43 %, alors que ce chiffre chute à 18 % pour les cyclistes. Néanmoins, la ville de Grenoble a réduit de 31 % les accidents impliquant un deux-roues motorisé et de 24 % pour les piétons. Il faut aussi mettre en perspective que le trafic a diminué à Grenoble Métropole, de l’ordre de 9 % pour les véhicules légers et 20 % pour les poids lourds (entre 2016 et 2018).

Concernant Paris, les chiffres officiels manquent. La Ville indiquait lors de la mise en place de cette nouvelle limitation une réduction d’accidents corporels de l’ordre de 25 % environ, voire 40 % pour les accidents graves et mortels.

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Des rues moins bruyantes

Les ralentisseurs sont très souvent sources de bruit.
Les ralentisseurs sont très souvent sources de bruit.

En plus des avantages sur l’accidentologie, les bénéfices directs d’une vitesse moins élevée se font entendre. L’Ademe indique que la réduction de la vitesse de 50 à 30 km/h permet une baisse de 2,5 à 3,9 décibels, selon le revêtement. Le bruit est ainsi divisé par deux.

En revanche, la multiplication des ralentisseurs afin de mieux faire respecter la vitesse a un impact négatif sur le bruit. Selon le type de ralentisseur et s’il est bien indiqué en amont, l’augmentation du niveau sonore varie entre 1 et 4 décibels, ce qui est loin d’être négligeable.

Une meilleure qualité de l’air ?

Jusqu’ici, la réduction de la vitesse ne présente que des avantages. Il y a pourtant une donnée pour laquelle la réponse n’est pas tranchée, celle de la réduction ou non de la pollution atmosphérique. En 2021, le Cerema indiquait en 2021 que « les émissions à de faibles vitesses (10 à 20 km/h) équivalent peu ou prou à celles produites à grande vitesse (100 à 110 km/h). »

Les bénéfices du passage à 30 km/h sont nombreux. Pourtant, certains élus ont décidé de faire marche arrière comme le Maire de Triel-sur-Seine qui jugeait l'abaissement de la vitesse "démagogique et même dangereux".

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