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Autolib’: un débranchement qui fait polémique

Lancé en grandes pompes en 2011, le service d’autopartage de véhicules électriques Autolib’ vit ses dernières semaines. Des incertitudes demeurent sur les modalités pratiques et le sort de ses salariés.

Autolib’: un débranchement qui fait polémique

Autolib’, c’est fini. Le Syndicat mixte Autolib’ Vélib’ Métropole, qui compte 103 communes d’Ile-de-France dont Paris, a voté la résiliation du contrat du service d’autopartage de véhicules électriques mis en place en 2011 à l’initiative de la Mairie de Paris et du groupe Bolloré. « Le Comité Syndical, réunissant ce jour la centaine d’élus des communes adhérentes au service Autolib’, a refusé de verser la compensation infondée de 233 M€ réclamée par le groupe Bolloré par courrier du 25 mai, entrainant de fait la résiliation du contrat au 25 juin 2018 », est-il ainsi précisé dans un communiqué, ce qui met fin à des polémiques entamées il y a plusieurs semaines et dont Caradisiac s’est à plusieurs reprises fait l’écho.

Autolib’: un débranchement qui fait polémique

Autolib’: un débranchement qui fait polémique

 

Concrètement, ce vote signifie que le syndicat attend du groupe Bolloré qu’il procède au remboursement des abonnements (151 000 au dernier pointage officiel) dans le cas d’une fermeture du service, qu'il s’occupe du reclassement des 254 salariés, et qu’il réfléchisse avec toutes les communes concernées à la mise en place d’offres d’autopartage de remplacement qui seraient « mieux adaptées aux attentes des habitants, plus souples dans leur fonctionnement, et plus solides économiquement. »

Fermez le ban ? Pas tout à fait. Sans surprise, le groupe Bolloré  manifeste son intention de régler l’affaire devant le tribunal administratif, sachant que le premier désaccord porte sur le coût de la résiliation du contrat: celui-ci est estimé à « moins de 100 millions d’euros » par le syndicat, quand Bolloré avance une somme de 300 millions d’euros. Plusieurs communes pourraient rejoindre le mouvement de fronde, afin d’obtenir des compensations permettant de couvrir le préjudice d’une fermeture qu’elles jugent trop hâtives. Autolib’ relaie également une pétition appelant au maintien du service, laquelle compte déjà 23 000 signatures.

La question la plus épineuse est bien sûr le sort des salariés d’Autolib’, dont une partie est menacée par un risque de licenciements.

Victime des nouveaux modes de déplacement

Le service est victime de l’émergence de nouveaux moyens de transport tels que les VTC ou le Vélib’ (du moins quand ça fonctionnait), et souffre de la mauvaise image que renvoient des véhicules souvent dégradés ou sales. A quoi s’ajoute la guerre anti-voitures menée à Paris, ainsi que la non-mise en place de solutions qui auraient favorisé son essor (autorisation d’utiliser les voies de bus, par exemple) et amélioré sa rentabilité (possibilité d’affichage publicitaire sur les voitures…).

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C'est « dommage parce que ça ne va pas dans le sens de l'Histoire » qui est de « mettre des véhicules à disposition pour tout le monde », avait commenté jeudi sur RTL le ministre de l’environnement Nicolas Hulot.

Du côté de la mairie de Paris, on assure que « les 3 244 places de stationnement qui sont actuellement dévolues à Autolib' seront dédiées à terme aux Parisiens et aux Franciliens propriétaires d'un véhicule électrique ou utilisant un véhicule électrique en autopartage, à titre personnel ou professionnel. » Le stationnement y serait gratuit, « dans la mesure de six heures consécutives », tandis que seraient reconverties « les 620 bornes de recharge électrique déjà présentes sur le territoire parisien, en voirie ou en parkings souterrains, utilisables avec un badge BeLib' ».

PSA et BMW sur les rangs

A moyen ou long terme, des pistes existent pour remplacer Autolib’. De nombreux professionnels, réunis récemment par la mairie de paris, estiment possible « de déployer dans les prochaines années plus de 20 000 véhicules en autopartage dans Paris et la petite couronne », d’après un communiqué de la mairie de Paris. Est notamment envisagé la mise en place d’un système de « free floating », avec des voitures garées dans la rue et auxquelles les usagers accèdent grâce à une application, à l’image de ce qui existe déjà avec des scooters en libre-service. Resterait à régler les questions des places de stationnement et des recharges de batteries électriques, mais des constructeurs comme PSA et BMW se montrent déjà intéressés.

En tout état de cause, la mairie de Paris va devoir avancer vite : les municipales à Paris ont lieu dans deux ans, et Anne Hidalgo n’a pas l’intention de voir sa campagne polluée par des voitures, fussent-elles électriques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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