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Ecologie - Pourquoi François Fillon ne sauvera pas la planète

Le dérèglement climatique est-il une cause socialiste ? Une chose est sûre, aucun des deux candidats du second tour de la primaire de droite (et du centre) n'en a soufflé un mot jeudi soir dernier lors du débat. S'il est élu, François Fillon fera-t-il de l'environnement une de ses priorités ? Je parie que non.

François Fillon lors d'une ascension de la Rhune en juillet 2016.
François Fillon lors d'une ascension de la Rhune en juillet 2016.

C'était le sujet invisible du dernier débat de la primaire de droite. Ou plutôt inaudible. On a entendu Alain Juppé et François Fillon parler de tout - du chômage, de Clovis, de religion, du général de Gaulle, de la Syrie, de Vladimir Poutine, de mondialisation, de Jeanne d'Arc, d'industrie, de Marine le Pen, d'éducation, de Simone Veil, de prison, de Bachar Al Assad, de terrorisme, d'Hillary Clinton, des programmes d'histoire, de Voltaire, d'Allemagne. Mais pas d'environnement, ni même de Nicolas Hulot.

Au débat précédent, tout juste avait-on évoqué le nucléaire et la fermeture -ou pas - de Fessenheim.

 

Ecologie - Pourquoi François Fillon ne sauvera pas la planète

Le dérèglement climatique, ça ne compte pas. La moitié Nord du pays a connu un été sans blé ni cerises, la moitié Sud un automne sans raisin et tout le monde a subi canicules, tornades ou inondations mais on ne va pas perdre du temps là dessus. L'environnement, on dirait que c'est pour les bobos, pas pour le peuple "exaspéré" de la France forcément profonde.

Du coup, on se demande pourquoi, au nom de la réduction des émissions de CO2, il a fallu nous diéséliser l'atmosphère, tuer à coût de malus le haut de gamme de notre industrie automobile ou enlaidir nos villes en ravalant d'isolant plastifié les jolies façades de nos maisons.

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Le CO2, l'électeur s'en tamponne

Peut-être ont-ils leurs raisons tous les deux, peut-être pensent-ils qu'au-delà de la Francilienne et des rocades de quelques métropoles régionales, l'électeur français s'en tamponne des émissions de C02.

Il faut le comprendre, l'électeur, quand il se demande à quoi ça sert de nous décarboner l'économie si ça consiste à envoyer nos usines polluer en Chine et à regarder les Américains et les Canadiens extraire leurs gaz de schiste pendant que l'on reste assis sur le nôtre. A quoi ça sert d'acheter une Renault Zoe si de l'autre côté de l'Océan, la voiture la plus vendue est la Ford F, un pick-up de 2,5 tonnes à moteur V6 ou V8 ?

 

Ecologie - Pourquoi François Fillon ne sauvera pas la planète
Ecologie - Pourquoi François Fillon ne sauvera pas la planète

 

D'ailleurs, depuis que Donald Trump a été élu, la perspective de limiter à 2 °C l'élévation de la température moyenne sur terre a pris un méchant coup sur le béret. Le blond blagueur ne dénoncera peut-être pas les engagements pris à la Cop 21, mais ce sera tout comme : les Etats-Unis ne renonceront pas à forer tous les puits qu'ils peuvent ni à consommer pour toute chose - se déplacer, se nourrir, se loger - deux fois plus d'énergie et de ressources naturelles que l'humain moyen. A chaque fois que je prends mon vélo plutôt que ma moto pour aller à la poste, je repense à cette Américaine qui démarre le V8 de sa Chevrolet pour aller chercher son courrier à l'entrée de sa propriété, soit deux cents mètres aller-retour.

 

La planète est un drôle d'immeuble

 Du point de vue du climat, la planète est comme un grand immeuble doté d'un unique compteur d'électricité dont les habitants se partageraient équitablement la facture. Un couple d'Américains et leur fils unique y habitent un des plus grands appartements et vivent radiateurs à fond et fenêtres ouvertes en hiver, clim idem en été et toutes lumières allumées. Les autres habitants de l'immeuble n'osent pas trop râler car le yankee gère la sécurité de l'immeuble et porte un colt à la ceinture.

Dans ces conditions, on comprend que les locataires rechignent à acheter des ampoules basse consommation et à porter un pull avec le chauffage réglé sur 18°C. Notamment deux grandes familles chinoises et indiennes nouvellement installées qui, non contentes d'avoir bien chaud en hiver, aimeraient s'offrir elles aussi une clim pour l'été. Voilà où nous en sommes.

 

Lutter contre le réchauffement ou s'y préparer ?

Si François Fillon devient locataire de l'Elysée, je suis à peu près certain que la limitation des émissions de CO2 ne sera pas dans ses priorités. Pas parce que le bonhomme adore les bagnoles et aime se montrer en combinaison ignifugée au volant d'une voiture de course. Plus sûrement parce qu'il a compris que ni la France, ni l'Europe, ni même la moitié de l'humanité n'a le pouvoir d'empêcher le désastre qui s'annonce si l'autre moitié s'exonère de tout véritable effort.

Au point qu'il serait peut-être temps de se demander si, foutu pour foutu, la mission de l'Etat ne devrait pas plutôt consister à nous préparer aux conséquences du grand dérèglement plutôt qu'à s'échiner à le combattre. Il devient urgent d'y adapter notre habitat, remettre en cause l'urbanisation de nos côtes, repenser notre agriculture et nos services de secours et de santé. Plus urgent en tout cas que de chasser le gramme de dioxyde de carbone au cul de nos bagnoles.

 

 

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