La quête de rigidité et le système électro-hydraulique de la capote entraîne un poids supplémentaire inférieur à 100 kg par rapport au coupé. Ainsi, la masse du cabriolet oscille entre 1 685 et 1.840 kilos selon la motorisation. Ce qui commence à faire lourd, meme si c'est à peine quelques dizaines de kilos de plus que le CLK restylé à l'été 2005. Sans vraiment influencer défavorablement les performances et la consommation en comparaison du coupé Classe E dont toutes les motorisations sont reprises.

Essai - Mercedes Classe E cabriolet :  le cab CLK en beaucoup mieux ?

Le programme prévoit trois moteurs Diesel (deux 4 cylindres E 220 CDi bvm6/bva5 170 ch et E 250 CDi bvm6/bva5 204 ch et le V6 E 350 CDi bva7 de 231 ch). En essence, on a droit à quatre moteurs. Un quatre cylindres sur la E 200 CGi au 1.8 turbo de 184 ch qui vient aussi de faire son apparition sur le coupé. Grâce au couple qui atteint 270 Nm, il autorise un brio suffisant avec la bva5 (la bvm6 ne sera disponible qu’au courant de l’été 2010). Le second quatre cylindres qui équipe la E 250 CGi de 204 chevaux peut aussi s’accoupler à la boîte manuelle à 6 rapports ou à la transmission automatique autoadaptative à 5 rapports. Le E 350 CGi de 292 ch doit se contenter de la bva7, tout comme le E 500. Cette version V8 de 388 ch est la seule de la gamme à ne pas porter le label BlueEFFICIENCY. Elle n’a d’ailleurs quasiment pas évolué par rapport au CLK et ses émissions lui valent toujours le super malus annualisé, à une douzaine de grammes près. Du coup, ce velouté V8 plein d’agrément qui peut entraîner une consommation supérieure 20 l/100 en conduite dynamique (déjà 11 l/100 en cycle mixte) et proche de 15 litres en moyenne (ce qui limite le rayon d’action à environ 400 kilomètres) ne fera pas florès sur le marché français.

Tout le contraire du Diesel V6 de la version E 350 CDi que nous avons également assez longuement testée. Ce moteur associé à la bonne boîte automatique à 7 rapports fait partie des meilleurs 3 litres diesel, notamment pour son couple de 540 Nm disponible tôt (dès 1600 tr/min) et grâce à sa consommation raisonnable. Annoncée à 7 l/100 km en cycle mixte, cette version plutôt performante (0 à 100 km/h en 7 secondes environ, vitesse maxi de 250 km/h) nous a valu plus de 11 litres en conduite rapide, mais devrait pouvoir rester sous le cap des 10 litres en moyenne. Il nous a paru sous le capot du cabriolet plus discret que dans d’autres modèles Mercedes, et sa sonorité est assez plaisante. Sans doute moins que le V6 de la E 350 CGi que nous n’avons malheureusement pas essayée, mais certainement plus agréable que la musique des 4 cylindres, très quelconque. Et quand on dépense plus de 50 000 € pour les motorisations de base à peu près bien équipées, est-il bien raisonnable de se priver de la mélopée des V6 pour quelques milliers d’euros de plus?

 

Prix/équipement salé

De toute manière, la Classe E Cabriolet n’est pas donnée, encore plus onéreuse que les autres cabriolets 4 places haut de gamme de ce gabarit, arguant d’une finition, d’une sécurité passive ou d’une ergonomie sans reproches. Le tarif démarre à 46 900 € (Executive : 50 600 €) avec la E 200 CGI BVM6 (qui ne sera disponible qu’au courant de l’été 2010) et flirte les 80 000 € pour la E 500. Afin de faire passer la pilule, le constructeur précise que par rapport aux prix de la Classe E Coupé, le surcoût du cabriolet est de seulement 5 000 € (vs 6500 € / 7300 € sur le CLK).

Comme sur la Classe E Coupé, la ligne Executive est proposée. En complément de l’équipement de série, cette ligne inclue les rétroviseurs intérieur et extérieur gauche jour/ nuit automatiques et extérieurs rabattables électriquement, les garnitures intérieures en cuir, le système audio 50 APS (incluant une navigation par cartographie). Les motorisations 6 et 8 cylindres sont équipées de série de la ligne Executive.

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 Afin de proposer un rapport prix/équipement plus intéressant, comme pour le lancement de la Classe E Coupé, le cabriolet est disponible à ses débuts en série spéciale Prime Edition sur les motorisations 350 CDI BE, 350 CGI BE et 500. Cette série spéciale propose en plus de l’équipement de la ligne EXECUTIVE, sièges avant tout électriques avec fonction mémoires et chauffant, ciel de pavillon en tissu noir, cuir designo blanc platine perle, tapis de sol en velours avec un liseré en cuir noir designo, inserts décoratifs revêtus de cuir designo, train de roulement sport AGILITY CONTROL avec direction paramétrique sport, jantes alliage AMG (18’’) à 6 branches doubles à finition gris titane, peinture métallisée gris ténorite, pack Confort et ILS avec feux de jour à LED. La série spéciale Prime Edition, limitée dans le temps, disparaîtra fin mai 2010. Son surcoût est de 11 000 €sur les Classe E Cabriolet 6 cylindres et de 8 000 €sur la Classe E Cabriolet 500.

Un pack Sport AMG à  3 250 €, 3 100 €ou 2 350 € respectivement en 4 cylindres, 6 cylindres et 8 cylindres peut également améliorer l’ordinaire à l’intérieur et à l’extérieur du cabriolet. Il comprend des garnitures intérieures en similicuir noir, la direction paramétrique sport, les disques de frein perforés à l'avant, le pédalier sport en acier inoxydable brossé avec picots caoutchouc, les sièges avant multicontours, les jantes alliage AMG 18'' à 6 branches doubles, le volant sport AMG à 3 branches avec palettes de commande, un kit carrosserie AMG pour les jupes avant/arrière et protections de bas de caisse ou un train de roulement sport.

Il reste encore au catalogue une liste impressionnante d’options séparées communes au coupé, au prix parfois dissuasif. Et en plus quelques options spécifiques à la Classe E Cabriolet: outre l’AIRCAP et l’AIRSCARF, le client peut disposer de l’avertisseur d’angle mort (600 €), d’inserts décoratifs en laque noire (320 €, disponibles selon garnitures), la partie supérieure de la planche de bord en cuir Nappa (1 300 €), ou de jantes alliage 18’’ AMG à 5 branches doubles (450 €).