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Jaguar S-Type 3.0 vs Volvo S60 2.4T, premiums, puissantes et peu chères, dès 3 500 €

Dans Rétro / Youngtimer

Stéphane Schlesinger

Nul besoin de lorgner du côté de l’Allemagne pour trouver des berlines haut de gamme et performantes. L’Angleterre et la Suède proposent des autos fortes en caractère, Jaguar et Volvo en tête. La première, la S-type, dispose d’un V6 3,0 l de 243 ch, l’autre, la S60, un 5-cylindres 2,4 l turbo de 200 ch. Entre ces deux berlines chics, mais très différentes, laquelle choisir ?

Jaguar S-Type 3.0 vs Volvo S60 2.4T, premiums, puissantes et peu chères, dès 3 500 €

Les forces en présence

Fin 2003, la Jaguar S-Type bénéficie d'une poupe un peu relevée qui dynamise la ligne, délibérément néo-rétro.
Fin 2003, la Jaguar S-Type bénéficie d'une poupe un peu relevée qui dynamise la ligne, délibérément néo-rétro.

Jaguar S-Type V6 3.0 (1999-2007) : berline 5 places, 6 cylindres, 3,0 l atmo, 243 ch, 1 670 kg, à partir de 3 500 €.

 

La carrosserie de la Volvo S60 n'évoluera que dans le détail au fil de sa carrière. Ici, en 2000.
La carrosserie de la Volvo S60 n'évoluera que dans le détail au fil de sa carrière. Ici, en 2000.

Volvo S60 2.4T 200 (2000-2005) : berline 5 places, 5 cylindres, 2,4 l turbo, 200 ch, 1 460 kg, à partir de 4 500 €.

 

Au début des années 2000,  Ford possédait un joli portefeuille de marques, parmi lesquelles Jaguar et Volvo. Malgré ceci, les deux constructeurs ne partagent rien, la  Jaguar S-Type demeurant une propulsion et la Volvo S60 une traction à moteur transversal (ou une quatre roues motrices). Elles n'ont rien de commun non plus sous le capot, l’anglaise bénéficiant d’un V6 atmo et la suédoise un 5-cylindres turbo. Et elles ne pourraient pas être plus différentes par leur design, l’une jouant la carte de la tradition, l’autre celle de la modernité. Une façon assumée de ratisser très large pour l’ovale bleu, avec pour la clientèle le bénéfice de choix techniques engagés. Si la Jaguar était un peu plus haut de gamme que la Volvo, aujourd’hui, les deux autos se dénichent à des prix similaires, et très bas.

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Présentation : tradition contre modernité

Look rétro et charmeur pour la Jaguar S-Type, ici en 2000. Dommage que la marque ait tourné le dos à ce style qui a fait son succès.
Look rétro et charmeur pour la Jaguar S-Type, ici en 2000. Dommage que la marque ait tourné le dos à ce style qui a fait son succès.

 

Reprenant le nom d’une Jaguar de 1963, la S-Type (codée X200), est à l’étude depuis les années 80. Présentée fin 1998 au salon de Birmingham, elle a été dessinée par Geoff Lawson, à qui l’on doit aussi la XK8, dans un style néo-rétro et cible directement des références telles que la BMW Série 5, voire l’Audi A6 ou la Mercedes Classe E. Malgré son apparence, l’anglaise se montre techniquement très moderne grâce à sa plateforme DEW, conception commune de Ford et Jaguar, reposant sur une belle double triangulation avant/arrière. La S-Type demeure une propulsion et ne reçoit que des moteurs en V, dont un 6-cylindres 3,0 l essence de 243 ch pour 295 Nm.

Deux finitions sont proposées, la base, incluant déjà la clim auto, les sièges électriques et les jantes alliage, la Pack ajoutant le cuir, la boîte auto à 5 rapports, le toit ouvrant ou encore la mémorisation des réglages de siège. Elles sont respectivement facturées 249 000 F et 289 000 F (54 100 € et 62 800 € actuels selon l’Insee). Fin 2001, la S-Type bénéficie de judicieuses retouches touchant à la suspension, la boîte auto (6 rapports désormais), le tableau de bord (totalement redessiné). La finition Pack devient Classique et une variante Sport s’ajoute (jantes de 17, sellerie sport, suspension affermie, freins renforcés).

En 2004, la poupe est revue, l’équipement enrichi (un GPS à écran tactile est disponible), et en 2007, la S-Type est remplacée par la XF, techniquement proche mais tournant le dos à l’allure rétro. Près de 300 000 unités ont été produites, un bien joli succès.

 

De face, la Volvo S60, ici en 2001 ressemble énormément à ma V70, dont elle est la variante berline, mais aussi à la S80. Normal, la plateforme est quasi-identique.
De face, la Volvo S60, ici en 2001 ressemble énormément à ma V70, dont elle est la variante berline, mais aussi à la S80. Normal, la plateforme est quasi-identique.

Bien avant son rachat par Ford en 1999, Volvo a mis au point sa nouvelle gamme intermédiaire. Utilisant la plateforme P2 déjà utilisée sur la grande  S80 (alliée à un essieu arrière multibras), elle d’abord révélée en break V70 début 2000 puis en berline S60 en fin de cette année-là. La S60 se distingue donc par sa poupe, au design surprenant puisqu’elle est de type fast-back, ce qui lui confère une allure de sportive british.

Sous le capot, on retrouve les blocs transversaux de la V70, donc un alléchant 5-cylindres en ligne 2,4 l turbo développant 200 ch pour 285 Nm. De quoi emmener la suédoise à 225 km/h. Trois finitions sont proposées, la base, incluant déjà la clim bizone ou encore les 4 vitres et rétros électriques, l’Optimum ajoutant les jantes alliage, la clim auto, voire les projecteurs additionnels, et la Summum complétant le tout du régulateur de vitesse, de l’ESP, de la hifi et du cuir notamment. Les prix s’échelonnent de 196 131 F à 234 504 F(41 245 € à 49 400 € actuels selon l’Insee).

En 2004, à l’occasion d’un léger restylage, le 2,4 l passe à 2,5 l et 210 ch, alors que les finitions sont renommées (Kinetic, Momentum et Summum) et enrichies. La production prend fin en 2010, après un léger dépoussiérage en 2008.

 

Fiabilité/entretien : des autos globalement fiables

Le V6 Jaguar, à chaînes de distribution, se montre très fiable. Les premières boîtes auto à 5 rapports nettement moins.
Le V6 Jaguar, à chaînes de distribution, se montre très fiable. Les premières boîtes auto à 5 rapports nettement moins.

Conçue sous l’égide de Ford, la Jaguar se signale par une très bonne fiabilité. Sur le V6, les bobines peuvent défaillir prématurément, de même que la pompe à eau, des avaries faciles à déceler. La boîte 5 auto doit bénéficier d’une vidange avant 60 000 km (la boîte 6 et la transmission manuelle sont plus solides), et son refroidisseur être vérifié, tandis que les silentblocs de suspension arrière sont assez fragiles. Dans l’habitacle, on relève quelques ennuis électriques, mais rien de bien méchant.

Pas de faiblesse pour le 5-cylindres turbo de la Volvo, mais les périphériques connaissent des avaries.
Pas de faiblesse pour le 5-cylindres turbo de la Volvo, mais les périphériques connaissent des avaries.

Très belle fiabilité également pour la Volvo, mais son 5-cylindres comporte une courroie de distribution à changer régulièrement, ce qui a un coût relativement élevé. Comme sur la Jaguar, la boîte auto doit être vidangée, avant 60 000 km cette fois, mais elle est solide. On relève aussi des soucis de boîtier papillon et de triangles avant, alors que dans le cockpit on relève des soucis d’assemblage et des gimmicks électroniques, sans gravité. L’embrayage de la poulie de clim se révèle parfois fragile.

Les deux autos, si elles ont passé le plus clair de leur existence dans des zones où l’on sale beaucoup, peuvent souffrir de corrosion, surtout la Jaguar dans ses premiers millésimes.

Avantage : Volvo. Les deux compétitrices se montrent robustes mécaniquement mais demandent un entretien parfois onéreux. La boîte de la Volvo semble plus robuste.

 

Vie à bord : luxe et peu d’espace

Le tableau initial de la Jaguar S-Type, ici en 2001, vaut plus pour ses boiseries que ses formes, assez banales.
Le tableau initial de la Jaguar S-Type, ici en 2001, vaut plus pour ses boiseries que ses formes, assez banales.

Dans la Jaguar, on découvre un habitacle cossu et bien fini, doté de sièges très confortables. Cela dit, avant le restylage, le tableau de bord peut décevoir par son design américanisant malgré les jolis parements en bois, même si certains plastiques sont juste corrects. C’est nettement mieux après le restylage de fin 2001. L’équipement complet renforce la séduction de l’ensemble, mais l’habitabilité arrière se révèle juste correcte vu les dimensions de la voiture.

Le tableau de la Volvo est un modèle d'ergonomie et son style est typique de la marque. Ici, en 2004.
Le tableau de la Volvo est un modèle d'ergonomie et son style est typique de la marque. Ici, en 2004.

Dans la Volvo, le design du tableau de bord s’avère des plus séduisants, typique de la marque et élégant, alors que les sièges frôlent la perfection. La finition moins, tout en restant de bon niveau, mais les places arrière manquent vraiment d’espace pour une auto de cette catégorie. Cela dit, on se sent bien dans ce cockpit soigné, aux rangements nombreux et à l’équipement riche si on évite la version de base avant le restylage.

Avantage : Volvo. Nantie d’une présentation plus moderne et de sièges encore plus confortables, la Volvo prend ici un léger dessus sur une Jaguar déjà agréable.

 

Sur la route : raffinement anglais ou punch suédois ?

Jaguar S-Type 3.0 vs Volvo S60 2.4T, premiums, puissantes et peu chères, dès 3 500 €La Jaguar S-Type V6 3.0 se signale d'abord par son confort et son silence. Mais son comportement se révèle aussi fort équilibré.

Confortablement installé dans le cockpit cuir et bois de la Jaguar, on profite d’une bonne position de conduite. Contact, le V6 est quasiment inaudible, et levier sur D, la Jaguar glisse plus qu’elle n’avance. Tout est doux, du volant à la suspension en passant par le frein et surtout la boîte auto. En enfonçant l’accélérateur, on obtient une accélération linéaire et consistante, mais pas violente, même si le moteur aime à prendre des tours, tout en sonnant joliment.

Manquant certes de feeling, la direction commande un train avant précis, alors que le châssis est très équilibré. On peut le maltraiter, sans que la Jaguar ne se désunisse, ce qui est plutôt bienvenu même si le sport n’est pas la finalité de cette anglaise filtrant efficacement les inégalités. Son domaine, c’est l’autoroute, où son silence et sa tenue de cap font merveille.

La Volvo S60 2.4t 200 ch est moins raffinée que la Jaguar, et sa direction sujette aux effets de couple, mais son moteur a plus de souffle !
La Volvo S60 2.4t 200 ch est moins raffinée que la Jaguar, et sa direction sujette aux effets de couple, mais son moteur a plus de souffle !

 

Dans la Volvo, on est impressionné par le confort du siège, la position de conduite et l’ergonomie vraiment bien pensées. Les commandes de clim sont un modèle du genre ! A démarrage, le moteur distille discrètement une sonorité rauque de 5-cylindres. La Volvo est très silencieuse, mais elle n’offre pas la même douceur générale que la Jaguar. Et l’accoudoir central est très dur ! Surprise, le moteur offre un punch largement comparable, voire supérieur, à celui de la Jaguar, tout en se montrant assez linéaire, et sa musique vaut bien celle d’un V6.

Comme souvent chez Volvo, la direction est précise mais trop légère, ce qui ne remet pas en cause l’excellente tenue de route, même si des pertes de motricité et des effets de couple sont à déplorer. On se console avec le très bon confort général, la suspension éliminant efficacement les inégalités. Là aussi, nous avons affaire à une autoroutière de bon aloi.

 

Avantage : Jaguar. Plus feutrée et confortable, la S-Type prend ici une revanche sur la S60, qui ne démérite pas le moins du monde.

 

Budget : la classe n’est pas plus chère

Peu de chances que vous trouviez en France une S-Type rouge, mais son look vintage ne manque pas de séduction. Ici, la première poupe, en 1999, qui n'accueille toutefois que 400 l de bagages. C'est peu, vu la longueur de 4,90 m.
Peu de chances que vous trouviez en France une S-Type rouge, mais son look vintage ne manque pas de séduction. Ici, la première poupe, en 1999, qui n'accueille toutefois que 400 l de bagages. C'est peu, vu la longueur de 4,90 m.

On trouve de très belles Jaguar S-Type 3.0 dès 3 500 €, qui affichent moins de 200 000 km. A 5 500 €, on accède à des autos d’environ 100 000 km, et à 7 500 €, le kilométrage peut tourner autour des 80 000 km. Ajoutez 750 € pour une version dotée du nouveau tableau de bord. La consommation moyenne se situe à 11 l/100 km.

Même vue de l'arrière, la Volvo S60 exhale un fort caractère, plus encore que les générations qui ont suivi. Ici, en 2001. A 425 l, le coffre n'impressionne guère, mais il est plus grand que celui de la Jaguar.
Même vue de l'arrière, la Volvo S60 exhale un fort caractère, plus encore que les générations qui ont suivi. Ici, en 2001. A 425 l, le coffre n'impressionne guère, mais il est plus grand que celui de la Jaguar.

Pour la S60 2.4T, comptez un minimum de 4 500 € pour une belle auto dépassant les 200 000 km, et déjà 6 000 € si on ramène le kilométrage à 150 000 km, voire 7 500 € pour une auto affichant environ 100 000 km. Les versions luxueuses Summum sont 500 € plus chères au minimum. Quant à la consommation, elle avoisine les 10 l/100 km

Avantage : Jaguar. Coûtant environ 1 000 € de moins que la Volvo à état équivalent, la Jaguar compense sa consommation un peu supérieure.

 

Verdict : si différentes, si proches

Au final, la Jaguar S-Type V6 3.0 se distingue surtout par son ambiance façon boudoir anglais et sa conduite relaxante.
Au final, la Jaguar S-Type V6 3.0 se distingue surtout par son ambiance façon boudoir anglais et sa conduite relaxante.


Au final, les deux rivales sont difficiles à départager. A la Jaguar le prix plus bas, le confort supérieur et le comportement routier plus rigoureux. A la Volvo une fiabilité un peu meilleure, un habitacle mieux conçu et des performances un poil au-dessus. Restent des définitions très fortes en caractère, chacune dans un style inimitable, et ce sont elles qui pourront orienter le choix.

La Volvo S60 2.4T se veut plus dynamique que la Jaguar. Affaire de goût.
La Volvo S60 2.4T se veut plus dynamique que la Jaguar. Affaire de goût.
Thème Avantage
Fiabilité/entretien Volvo
Vie à bord Volvo
Sur la route Jaguar
Budget Jaguar
Verdict Egalité

 

 

> Pour trouver des annonces, rendez-vous sur le site de La Centrale : Jaguar S-Type, Volvo S60.

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