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Série d'été - les pires voitures jamais essayées : Lada Priora

Dans Rétro / Autres actu rétro

Julien Bertaux

Lada Priora, voici un modèle qui n'est clairement pas resté dans les esprits, sauf dans le mien. Il s'agissait en réalité d'une véritable machine à remonter dans le temps. Elle proposait une expérience unique, ou presque, au milieu des années 2000 : celle de rouler dans une voiture neuve avec les sensations d'un modèle des années 80.

La partie haute de cette Lada pouvait se confondre dans le paysage automobile en 2010. En revanche, la partie basse avec ses voies peu larges et ses petites roues trahissaient une conception dépassée.
La partie haute de cette Lada pouvait se confondre dans le paysage automobile en 2010. En revanche, la partie basse avec ses voies peu larges et ses petites roues trahissaient une conception dépassée.

Pire voiture, mode d’emploi

Toute l’année, les journalistes de Caradisiac vous délivrent des avis objectifs, raisonnés et équilibrés sur les qualités et les défauts des voitures qu’ils essaient. Mais l’automobile est aussi affaire de passion, et certains petits ou gros défauts transforment parfois le carrosse en citrouille. Dans cette série d’été, chacun des membres de la rédaction revient sur son pire souvenir automobile, avec une subjectivité totalement assumée.

 

 

 

 




C’était en 2010, depuis trois années, j’exerçais le métier de journaliste automobile. À l’époque, déjà, les mauvaises voitures avaient disparu des catalogues des constructeurs. Une certaine homogénéité existait même si Dacia, avec sa Logan apparue six ans plus tôt, vendait des voitures neuves qui paraissaient avoir dix ans au compteur. Pour autant, la qualifier de mauvaise voiture aurait été injuste.

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Pourtant, une marque presque tombée aux oubliettes et bénéficiant tout de même de 100 points de vente en France tentait une percée sur le même créneau, Lada. Hormis le Niva, difficile pour le commun des mortels de citer un modèle de leur gamme. En 2009, la marque russe lançait la Kalina, que mon collègue Alan a eu la chance (ou le courage ?) d’essayer. Un an plus tard, c’était au tour de la Priora d’entrer sur scène.

La ligne de la Lada Priora est plus séduisante que celle d'une Dacia Logan.
La ligne de la Lada Priora est plus séduisante que celle d'une Dacia Logan.

Alors lorsque j’apprends qu’une Lada Priora est disponible à la rédaction, je n’ai qu’une idée en tête, emprunter les clés pour l’essayer. Évidemment, il serait faux de dire que je n’avais pas d’a priori sur cette marque, mais c’est d’une façon plutôt neutre et animée par une folle curiosité que je pars la découvrir.

Une expérience olfactive

À première vue, cette Priora n’est pas ni belle, ni laide. Il s’agit d’une berline tricorps à hayon aux formes assez bien proportionnées. Optiques avant en amande, feux arrière translucides, elle répond aux « normes » de l’époque, à un détail près. La fiche technique indique un diamètre des roues de 14 pouces, alors que visuellement, elles semblent provenir d’un Caddy. Et ceci n’est pas une référence au Volkswagen.

Il est difficile de dire que la planche de bord soit réellement dessinée...
Il est difficile de dire que la planche de bord soit réellement dessinée...

Passé outre ce détail, place à l’habitacle et au souvenir le plus marquant de cette voiture : son odeur. Difficile à décrire, un mélange de colle, de plastique ou de divers produits à base de pétrole s’introduit sans crier gare dans mes narines. Il n’y a que dans les productions chinoises de la même époque que j’ai pu ressentir un « arôme » aussi saisissant, donnant l’impression que l’auto sort d’une raffinerie.

Une fois le nez pincé, je peux m’attarder sur le mobilier intérieur. Un design, non dessiné, une qualité de finition inexistante, pourtant l’ensemble apparaît plutôt solide. Quant à l’équipement, cette version Luxe profite de deux airbags, des vitres électriques, de la climatisation manuelle, et même des sièges avant chauffants, s’il vous plaît. Mais pour l’autoradio, c’est direction Norauto.

Une puissance largement suffisante

Finalement, c’est l’expérience de conduite qui restera la meilleure, ou la pire, selon le point de vue. Le moteur 1.6 de 99 ch est largement suffisant pour mouvoir sans peine les 1 088 kg de la frêle auto, d’autant que son architecture « à l’ancienne » se passe d’une culasse à 16 soupapes. Il fait donc preuve d’un brio certain et répond avec vigueur dès les plus bas régimes, mettant rapidement à mal la motricité des petites roues.

Le compteur est gradué jusqu'à 200 km/h, pourtant la Lada Priora n'invite clairement pas à tenter l'expérience.
Le compteur est gradué jusqu'à 200 km/h, pourtant la Lada Priora n'invite clairement pas à tenter l'expérience.
Des jantes de 14 pouces sur une berline compacte du milieu des années 2000, difficile à imaginer. Et pourtant, cette Lada l'a fait.
Des jantes de 14 pouces sur une berline compacte du milieu des années 2000, difficile à imaginer. Et pourtant, cette Lada l'a fait.

Son moteur est sans doute le seul point positif à son volant. La direction n’apporte aucune information et son imprécision déroute, la tenue de cap devient aléatoire passé les 100 km/h et le comportement routier n’incite vraiment pas à hausser le rythme. De toute façon, la boîte s’y refuse puisque changer de rapport nécessite de la concentration et de la patience. Le débattement de la commande est tel que le pommeau vient généreusement en contact de l’assise conducteur lorsque l’on passe la deuxième, hallucinant !

Au final, cette Lada Priora m’aura laissé nettement plus de souvenirs qu’une banale Renault Clio dCi. J’ai même éprouvé un certain plaisir à son volant lors de ce galop d'essai. Mais, comme toutes les bonnes choses ont une fin, rendre les clés était finalement la meilleure chose à faire.

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