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Volkswagen Golf III GTI (1991 – 1997), un nom mythique et un prix d’ami, dès 4 000 €

Dans Rétro / Youngtimer

Stéphane Schlesinger

Moins réputée que la II, la Golf III GTI se montre aussi nettement plus abordable tout en offrant des prestations supérieures. De plus, ses premiers millésimes sont éligibles à la carte grise collection. C’est le moment d'en saisir les meilleurs exemplaires.

A sa sortie en 1992, la VW Golf III GTI déçoit quelque peu par la placidité de son tempérament, mais son homogénéité impressionne.
A sa sortie en 1992, la VW Golf III GTI déçoit quelque peu par la placidité de son tempérament, mais son homogénéité impressionne.

C’est un sacré coup qu’a frappé Volkswagen avec la première Golf GTI en 1976. Performante, efficace et pratique, elle a réinventé la petite sportive puis rencontré un grand succès commercial. Le constructeur a su actualiser sa petite bombe au fil des évolutions, en captant bien un air du temps sans cesse orienté vers plus vers le confort.

Au début des années 90, la Renault 19 fait des ravages en Allemagne. D'où cette photo un peu provocatrice pour promouvoir la VW Golf III...
Au début des années 90, la Renault 19 fait des ravages en Allemagne. D'où cette photo un peu provocatrice pour promouvoir la VW Golf III...

Au tournant des années 90, l’ambiance est plus au cocooning qu’au sport, et Volkswagen redirige sa compacte dans ce sens. Lancée en 1991, la Golf III reprend les soubassements de la II : on ne s’en douterait pas, vu sa carrosserie autrement plus opulente et travaillée en rondeur, pour se donner un aspect rassurant, voire appaisant. Elle marque les esprits car c’est la 1ère Golf européenne à ne plus arborer de projecteurs circulaires.

Ce dessin trahit l’atmosphère plus cossue et haut de gamme qui règne dans l’habitacle de la Golf III, où trône un tableau de bord bien plus chic et raffiné que celui de la II, du moins en apparence. Pour leur part, les trains roulants sont retravaillés, et leur largeur accrue améliore les qualités dynamiques de la compacte de Wolfsburg. Cette somme d’atouts lui vaut les faveurs de presse qui l’élit voiture de l’année 1992.

En passant à la génération III, la VW Golf GTI devient nettement plus cossue mais perd aussi une bonne partie de son tempérament. Néanmoins, sa présentation (passages de roue élargis, grandes jantes alu) est aguicheuse.
En passant à la génération III, la VW Golf GTI devient nettement plus cossue mais perd aussi une bonne partie de son tempérament. Néanmoins, sa présentation (passages de roue élargis, grandes jantes alu) est aguicheuse.

La variante GTI arrive tout de suite, qui pourtant déçoit quelque peu. En effet, si elle troque le 1,8 l de sa devancière contre un 2,0 l à injection, celui-ci s’en tient à 115 ch. Problème, la Golf III GTI pèse une bonne centaine de kilos de plus que la II, et passe donc la tonne (1 035 kg), à cause de sa sécurité passive en progrès mais aussi de son équipement plus riche : quatre vitres électriques, ordinateur de bord, jantes en alliage, direction assistée, volant réglable (en option, à 770 F)…

A 105 700 F en 3-portes (25 400 € actuels selon l’Insee), l’allemande n’est même pas trop chère, mais les performances ne suivent pas. Si la vitesse maxi frôle les 200 km/h grâce à un Cx ayant chuté de 0.34 à 0.30, le 0 à 100 km/h passe tout juste la barre des 10 s, à 10,1 s… La 1ère Golf GTI, en 1976, faisait mieux !

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Mais la troisième colle bien aux attentes et se vend très correctement. Néanmoins, Volkswagen ne s’endort pas (trop) sur ses lauriers et dévoile fin 1992 la variante à 16 soupapes de sa GTI. Cette fois, grâce à une puissance en forte progression (150 ch), les performances effectuent un bond en avant : 216 km/h en pointe, pour un 0 à 100 km/h en 8,6 s.

Début 1993, la VW Golf III GTI 16S est commercialisée : elle affiche enfin des performances dignes de son blason.
Début 1993, la VW Golf III GTI 16S est commercialisée : elle affiche enfin des performances dignes de son blason.

 

L’électronique se perfectionne sur cette version, qui bénéficie en série de l’ABS et de l’antipatinage EDS (simple puisqu’il se contente de freiner la roue qui patine, sans agir sur le moteur). Pourtant, à 133 000 F (31 300 € actuels selon l’Insee) lors de sa commercialisation début 1993, la GTI 16S demeure 2 000 F moins chère qu’une Citroën ZX 16V par exemple.

Contrairement, à la II, la Golf III GTI se passera de compresseur G60, mais se verra chapeautée par une version VR6, à la mécanique raffinée. Aussi, Volkswagen ne fera que peu évoluer sa GTI, qui va surtout enrichir par sa dotation, tandis que le cabriolet lancé en 1993 reprend le 115 ch.

Le moteur 115 ch de la Golf GTI se retrouve sur le cabriolet lancé en 1993, qui n'a toutefois pas droit à l'appellation GTI.
Le moteur 115 ch de la Golf GTI se retrouve sur le cabriolet lancé en 1993, qui n'a toutefois pas droit à l'appellation GTI.

En 1994, la série spéciale Edition se pare d’une belle sellerie Recaro, alors qu’en 1995, l’ABS arrive en série sur la 115 ch, qui bénéficie aussi d’un airbag conducteur et d’une alarme, comme la 16S. De nouvelles jantes s’installent, puis, en 1996 une série limitée Anniversary vient célébrer les 20 ans de la GTI. Celle-ci adopte alors la dénomination Carat pour accompagner sa fin de carrière (et s'équipe en série de clim), cédant la place à la Golf IV en 1997.

En 1994, la Golf III GTI se décline en Edition, dotée de belles jantes BBS et d'une sellerie spécifique.
En 1994, la Golf III GTI se décline en Edition, dotée de belles jantes BBS et d'une sellerie spécifique.

Combien ça coûte ?

Une Golf III GTI en bon état mais fortement kilométrée (plus de 200 000 km) se dégotte dès 4 000 €. A 5 500 €, on déniche une auto de 120 000 km environ, alors que les rares exemplaires à rester sous les 80 000 km s’envolent déjà au-delà des 10 000 €. Les 16S coûtent 2 000 € de plus que les 8 soupapes, mais les cabriolets restent au prix des berlines. Quant au break GT, il est quasi introuvable.

La VW Golf GT Variant bénéficie du 2,0 l 115 ch de la GTI, qu'elle associe à beaucoup d'espace. Une version très rare !
La VW Golf GT Variant bénéficie du 2,0 l 115 ch de la GTI, qu'elle associe à beaucoup d'espace. Une version très rare !

Quelle version choisir ?

La 16S est de loin la plus performante, donc c’est elle qui séduit le plus les amateurs et profite du meilleur potentiel en collection. Mais elle coûte davantage que la 115 ch, plus vive et agréable qu'on ne l'imagine…

Une rare VW Golf GTI 20th Anniversary, un vrai collector avec ses jolis baquets Recaro, ici en 1996.
Une rare VW Golf GTI 20th Anniversary, un vrai collector avec ses jolis baquets Recaro, ici en 1996.

Les versions collector

A condition de se trouver en parfait état d’origine et d’afficher un faible kilométrage, n’importe quelle Golf III GTI est un collector. A fortiori les Anniversary. Bon courage pour en trouver une !

Le moteur de la VW Golf III GTI est du genre increvable, que ce soit ici en 8 soupapes comme en 16 soupapes. Mais la corrosion fait de gros dégâts !
Le moteur de la VW Golf III GTI est du genre increvable, que ce soit ici en 8 soupapes comme en 16 soupapes. Mais la corrosion fait de gros dégâts !

Que surveiller ?

Du point de vue de la mécanique, ces Golf GTI se montrent extrêmement endurantes. On trouve des exemplaires de plus de 300 000 km qui fonctionnent impeccablement. Cela passe par un entretien sérieux, incluant un changement régulier de la courroie de distribution. Ce sont les roulements de boîte qui faiblissent en premier, même si l’unité de la 16S est plus solide. Le régulateur de ralenti de cette dernière est assez fragile. Pas de souci particulier à redouter du côté de la suspension, qui vieillit normalement (inspectez bien les silentblocs) mais les étriers arrière ont tendance à gripper sur les 16S.

Le vrai souci de la Golf III, c’est la corrosion, qui attaque les bas de caisse, les portières, le tour de parebrise, les chapelles d’amortisseur avant, les passages de roue (derrière les protections en plastique) et le bac à batterie. Vérifiez bien ces points. De plus, les lourdes portières ont tendance à s’affaisser et fatiguent les montants avant.

Dans l’habitacle, les plastiques vieillissent très bien, tout comme la sellerie, même si les renforts des sièges sport se trouent. Cela dit, le ciel de toit a tendance à s’avachir et l’électronique (alarme, témoin d’ABS) peut poser problème, tout comme les moteurs de vitres électriques.

Au volant, la VW Golf III GTI, ici une 16S, séduit par sa sécurité et son efficacité. La 115 ch manque de caractère, mais la 150 ch correspond à l'image GTI.
Au volant, la VW Golf III GTI, ici une 16S, séduit par sa sécurité et son efficacité. La 115 ch manque de caractère, mais la 150 ch correspond à l'image GTI.

Sur la route

Autant le tableau de la Golf II conserve des influences seventies autant celui de la III est typiquement 90s par ses rondeurs. Son ergonomie est limpide (un point dont les modernes feraient bien de s’inspirer !) et la position de conduite irréprochable (volant et siège réglables en hauteur). De plus, on est fort bien maintenu. La GTI 8 soupapes se signale par sa douceur générale, du moteur à la boîte en passant par la suspension et la direction. N’en déduisez pas qu’elle est ennuyeuse, son 2,0 l révélant une vitalité que les chiffres de performances (modestes) ne traduisent pas.

Un tableau valorisant pour la VW Golf III GTI, ici une Edition de 1995, mais la finition n'est pas si poussée qu'elle en a l'air...
Un tableau valorisant pour la VW Golf III GTI, ici une Edition de 1995, mais la finition n'est pas si poussée qu'elle en a l'air...

D’une belle rondeur, il prend très gentiment ses tours, bien secondé par un étagement judicieux. Le train avant se montre étonnamment mordant, et le grip abondant, de sorte que cette Golf accepte volontiers la conduite sportive, même si l’amortissement se révèle nettement trop souple. Mais elle est silencieuse, confortable et freine bien. Une GT plus qu’une GTI en somme, mais un youngtimer diablement agréable au quotidien.

La 16S, c’est autre chose. Là, le moteur se montre autrement rageur et les performances deviennent très intéressantes. Comme la suspension est plus ferme (mais toujours pas assez…), elle gagne en efficacité : cette fois, le tempérament sportif est bien là ! Elle passe vite en appui, où elle lève la patte, à l’instar de ses devancières, et freine plus fort que la 8S. Une compacte sportive très homogène, qui n’oublie pas le confort. On dirait vraiment une Golf II GTI 16, le raffinement en plus.

Ces deux GTI profitent d’une qualité supplémentaire : elles consomment relativement peu. 8,2 l/100 km en 115 ch et 8,4 l/100 en 16S.

 

L’alternative youngtimer

Volkswagen Golf IV GTI (1998 – 2004)

Lancée en 1998, la VW Golf IV GTI offre d'emblée 150 ch grâce à son 1,8 l turbo à 20 soupapes, mais le tempérament sportif demeure bien caché.
Lancée en 1998, la VW Golf IV GTI offre d'emblée 150 ch grâce à son 1,8 l turbo à 20 soupapes, mais le tempérament sportif demeure bien caché.

Si la Golf III est une évolution de la II, la IV, commercialisée début 1998, bénéficie d’une conception inédite. Plus lourde et rigide que sa devancière, elle impressionne par sa qualité perçue. Mais cela signifie aussi une prise de poids, et pour y faire face, la GTI a droit au 1,8 l apparu… sur la Golf I GTI. Sauf qu’il se pare d’une culasse à 5 soupapes par cylindre et d’un turbo, développant ainsi 150 ch… comme le 2.0 de la Golf III GTI 16S, mais avec 150 kg de plus.

Le couple étant plus fort sur la IV, elle rivalise en performances (moins de punch à haut régime mais plus de reprises) et consomme nettement plus. Bénéficiant de l’ESP en série dès 2000, la Golf IV GTI grimpe à 180 ch en 2002, ce qui se traduit par des chronos nettement meilleurs, surtout que la boîte gagne un 6è rapport. Mais l’amortissement demeure bien trop  souple, de sorte que cette GTI manque d’efficacité. Un défaut que l’on sait corriger… A partir de 4 000 € en bon état.

La VW Golf III GTI en toute fin de carrière, en 1997, bardée d'équipements.
La VW Golf III GTI en toute fin de carrière, en 1997, bardée d'équipements.

VW Golf III GTI 1992 – la fiche technique

  • Moteur : 4 cylindres en ligne, 1 984 cm3
  • Alimentation : injection
  • Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AV) ; essieu de torsion, ressorts hélicoïdaux, barre antiroulis (AR)
  • Transmission : boîte 5 manuelle, traction
  • Puissance : 115 ch à 5 400 tr/min
  • Couple : 166 Nm à 3 200 tr/min
  • Poids : 1 035 kg
  • Vitesse maxi : 198 km/h (donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 10,1 secondes (donnée constructeur)

> Pour trouver des annonces de Golf III GTI, rendez-vous sur le site de La Centrale.

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