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Volkswagen : la destruction des autos aux USA, le pire scénario

Dans Economie / Politique / Marché

Audric Doche

Ce titre est un peu catastrophique mais il illustre le pire des scenarii auquel devrait faire face Volkswagen outre-Atlantique, en pleine affaire des moteurs diesels. Alors que l'Etat américain a donné son feu vert pour la mise aux normes d'une première flopée de blocs, il reste toujours les V6 TDI à remettre dans le droit chemin. Et si Volkswagen n'y arrivait finalement pas ? Dans le pire des cas, ces autos seraient alors invendables et inutilisables, et donc bonnes à la destruction...

Volkswagen : la destruction des autos aux USA, le pire scénario

Que l'on aime ou pas telle ou telle marque, il est toujours triste de voir une grande entreprise en difficulté puisque cela a des chances de se répercuter sur les employés, avec, à la clé, des licenciements et parfois des vies brisées. Volkswagen est actuellement dans un cas compliqué, mais pas insolvable, puisque le groupe allemand commence petit à petit à voir le bout du tunnel avec un premier accord trouvé aux Etats-Unis concernant les quatre cylindres diesel. Il reste donc à proposer aux autorités américaines une solution valable pour les V6 TDI, et l'affaire devrait enfin pouvoir être bouclée.

 

Le cas Nissan : un bon exemple ?

Mais que se passerait-il si Volkswagen n'arrive pas à convaincre les Américains sur la mise aux normes de ses moteurs ? Nos confrères d'Autoblog se sont penchés sur un cas similaire intervenu dans les années 90. A cette époque, Nissan avait dû rappeler un grand nombre de monospaces à cause d'un risque d'incendie, mais après quatre rappels sans succès, Nissan avait été contraint de racheter toutes les autos impactées au tarif de 7000 dollars (soit plus que leur valeur résiduelle) et... de les détruire. Il faut dire que 150 cas d'incendies avaient été notifiés par la NHTSA (agence de sécurité routière américaine) sur ces Vanette, un modèle commercialisé dans les années 90 aux USA.

Nissan avait d'ailleurs confié à l'époque, par un porte-parole, que la marque allait débourser "plus que ce que les clients ne pourraient jamais avoir en vendant l'auto à un particulier".

Finalement, ces monospaces étaient impossibles à vendre puisque non homologués, et Nissan ne pouvait se retrouver avec un stock de 33000 véhicules invendables. Le résultat est un peu triste mais c'est ce qui arrive quand on se retrouve dans une impasse, sans possibilité de faire demi-tour. 

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Le coût total de cette histoire avait été d'environ 200 millions de dollars pour Nissan, mais la marque était alors très en forme aux USA et les dirigeants préféraient payer et conserver la confiance des clients plutôt que de faire cette économie et se priver de la bonne dynamique de la marque au pays de l'oncle Sam. Compréhensible.

 

Et pour Volkswagen, alors ?

Le problème, c'est que si ce cas très particulier venait à se reproduire pour Volkswagen, le coût final pourrait dépasser très largement les 200 millions de dollars. Le rachat des véhicules aux clients américains (on rappelle qu'il y a des Audi et Porsche dans le lot) ferait alors exploser la facture. Le rachat d'une conduite serait alors impossible et hors de portée du compte épargne de Volkswagen.

Volkswagen pourrait-il exporter ces modèles et les remettre en circulation en Europe, où la législation est différente ? Absolument pas. L'homologation américaine requiert des systèmes de sécurité, si bien que les modèles d'Audi Q5, de Volkswagen Touareg ou encore d'Audi A6 sont nettement différents de ceux vendus en Europe. Le groupe allemand se retrouverait alors, lui aussi, avec des dizaines de milliers de véhicules sur les bras, sans savoir quoi en faire.

Une situation que l'on ne souhaite évidemment pas à Volkswagen, ni à personne d'ailleurs. Mais vu la situation actuelle, le doute est permis puisque les tribunaux américains ne semblent pas satisfaits des propositions faites pour les modèles équipés des V6 TDI. Volkswagen a jusqu'au 24 octobre pour convaincre les juges, faute de quoi un nouveau jugement aura lieu dans quelques mois et pourrait être nettement moins "friendly" avec le colosse allemand au pied d'argile.

 

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