C'est une intéressante étude qui est à lire aujourd'hui dans les colonnes du quotidien Sud Ouest. Au moment où l'on voudrait nous persuader que nous sommes à l'article d'une mort par suffocation dans nos villes, à l'instant où il s'agit de culpabiliser l'automobiliste pour mieux le préparer à payer, le journal confirme ce que nous vous avions déjà écrit : non, la pollution ne s'est pas aggravée. Elle a même régressé. En revanche, les instruments pour la mesurer se sont faits moins tolérants.


L'ozone l'été et les particules l'hiver. Décidément, il n'y a plus de saison pour rouler en voiture. Pourtant, nos politiques oublient de nous dire quelque chose d'essentiel. Les automobiles ont beau se multiplier, la pollution qu'elles engendrent effectivement, elle, ne progresse pas. Mieux, selon le titre Sud Ouest, l'air est moins pollué qu'il y a quinze ans. De quoi fâcher rouge le premier des verts.


Personne ne nie le fait que la pollution de l'air est un problème majeur dont il faut se préoccuper. Mais personne ne dit que les constructeurs automobiles s'en occupent effectivement. Alors ? Tout simplement, l'accroissement récent des pics de pollution a pour unique origine l'abaissement des seuils d'alerte depuis 2011, afin de se conformer à une directive européenne. Le seuil d'information et de recommandation pour les particules fines est ainsi passé de 80 à 50 microgrammes par mètres cube. Le seuil d'alerte est quant à lui descendu de 125 à 80 microgrammes par mètre cube. Mais les taux mesurés, eux, n'ont montré aucune augmentation depuis quinze ans.


Mieux, la qualité de l'air s'est améliorée ! Enfin, il n'y pas que la voiture a rentrer en ligne de compte. La vie industrielle, l'activité agricole et le chauffage au bois sont aussi dans ce cercle infernal. Mais la voiture, c'est politiquement vendeur. Et si on pense à alterner le trafic, la démagogie politique, elle, est toujours à sens unique.