Et tant pis pour les 330 salariés qui espéraient sauver leur tête grâce à la reprise de l'activité pneus agraires du site. Une reprise qui n'aura pas lieu. Titan a cette fois définitivement jeté l'éponge. Et, encore une fois, ce sont les règles du jeu qui auraient pipé les dés :« nous ne pouvons pas reprendre plus de 330 salariés car plus c'est trop. S'ils sont si intelligents, ils n'ont qu'a racheter l'usine », a déclaré le PDG américain. « La France est décidément trop communiste. Quand vous tomberez aussi bas que la Russie, peut être que vous réagirez ».


Une dernière charge mais aussi un coup de grâce. Cette fois, ni la CGT, très critiquée dans ce dossier, pas plus que nos ministres n'ont réagi. Seul le DRH local Jean-Philippe Cavaillé à commenté :« il y a deux ans, on a travaillé sur un projet de reprise de l'activité agricole. Ce projet a été rejeté par la CGT. Ces derniers mois, on s'est à nouveau approché du groupe Titan pour essayer, une nouvelle et ultime fois, de trouver une solution pour le site d'Amiens-Nord, dans un contexte économique difficile ». En vain. Le mal était fait. « Nous devons concentrer toute notre énergie pour trouver une solution pour chaque salarié » a poursuivi le responsable.


1.008 ex-salariés sont concernés par le congé de reclassement qui se termine en février 2015 alors qu'il y a quelques semaines, l'inspection du travail a invalidé le licenciement des 42 élus du personnel. Par ailleurs, la CGT a lancé plusieurs procédures juridiques. Une action prud'homale pour invalider le motif de licenciement économique dont l'audience se tiendra le 22 janvier à Amiens. Mais aussi une action de groupe aux Etats-Unis concernant les maladies professionnelles. Lien de cause à effet ?