C'est donc l'expertise automobile qui va démêler l’écheveau de ce tragique accident de train. Et c'est bien sur les conséquences directes ayant conduit au drame qu'elle devra se prononcer . Et non sur une circulation routière devenue difficile pour des secours tentant de rejoindre les lieux du drame sous le caillassage d'une faune qui s'était déjà infiltrée sur les quais pour détrousser les victimes.


L'homme de la situation sera Robert Hazan, dont le credo est pourtant la sécurité routière. Ingénieur de son état, il est l'un des fondateurs de l'Institut technique d'accidentologie qui revendique déjà près de 2000 expertises dans le cadre des accidents graves de la circulation routière. Carambolages, accidents mortels en compétition, affaires criminelles, faux accidents, vols et trafics de véhicules sont autant de cordes à l'arc d'un institut qui va donc innover dans le rail.


Surprenant ? Les hommes du sérail regrettent que l'on ait nommé un homme a priori peu au fait du transport guidé, aux dynamiques différentes du véhicule léger arpentant nos routes. D'aucuns auraient mieux vu un spécialiste du génie civil. Peut être, mais avec le pilonnage en matière de communication effectué par une SNCF qui oublie que l'on ne peut être juge et partie, c'était peut être la seule option garantissant un semblant d'indépendance dans les investigations. On rappellera que trois enquêtes coexistent: l'une judiciaire, et deux autres, menées par la SNCF et le Bureau enquête sur les accidents de transport terrestre (BEA-TT).