En pointant du doigt la Corée du sud et l'accord de libre-échange signé avec elle par l'Union européenne, Arnaud Montebourg a trouvé un bouc émissaire qui n'allait pas rester sans réagir. Depuis la demande de la France de mise sous surveillance des importations en provenance de Corée, demande à laquelle la Commission doit répondre début septembre, les Coréens ont analysé les données en leur possession pour répondre aux critiques du gouvernement français.


« Nous avons analysé le commerce automobile avec l'Union européenne et conclu que les revendications de la France sont infondées. S'il est vrai que les exportations automobiles vers la France ont bondi durant les 2 premiers mois de l'année, la croissance s'est ralentie durant la période avril-juin. De plus, les véhicules exportés vers la France sont majoritairement fabriqués dans la région de l'Union européenne (Rep. Tchèque essentiellement) et ne sont pas expédiés de la Corée du Sud. »


Dans les faits, moins de 12% des 232,454 Hyundai immatriculées en Europe sur les 6 premiers mois de l'année proviennent de Corée. Dans l'autre sens, les ventes de véhicules importés en Corée du Sud ont augmenté de plus de 20% (ce flux reste toutefois bien moins important en volume), les marques leader étant dans l'ordre BMW, Mercedes et Audi.