Avec Audi qui balance de la S6 et de la RS6, BMW qui propose une M5, Mercedes une E63 AMG, il fallait pour Toyota réagir, en passant par sa marque de luxe Lexus. Et c’est ainsi que vous avez sous les yeux une version radicalisée de la grande routière japonaise. Radicale, oui, mais pas trop, avec 467 ch qui sortent du V8 5.0 atmosphérique (certes une belle valeur), on ne sait pas si cette GS-F vient concurrencer la S6 ou la RS6 par exemple. Elle est aussi presque 100 ch moins puissante qu’une M5 ou que la Mercedes E63 AMG. Faut-il donc la considérer comme concurrente ? Si oui, elle est un peu tendre, si non, et si l’on considère qu’elle se bat avec une Série 550i ou une E500, alors là elle est clairement méchante… Mais pour nous, vu son look virilisé et la lettre F accolée à son patronyme, le doute est peu permis, elle boxe bien avec les premières et risque de se retrouver légèrement distancée.

Le V8 est atmosphérique donc, nous l’avons dit, il développe 467 ch à 7 100 tours/min (beau régime pour un V8 toutefois) et 527 Nm de couple entre 4 800 et 5 600 tours/min. Le 0 à 96 km/h est avalé en 4,4 secs, le 0 à 100 km/h certainement en 4,5 secs. (estimation). La boîte est une automatique 8 vitesses avec la possibilité de passer manuellement les rapports.

Le châssis est évidemment revu et la GS-F dispose d’un TVD (Torque Vectoring Differential) mécanique qui optimise la motricité sans jouer sur les freins, et possède 3 modes de fonctionnement : standard, slalom et track.

Le poids, pour la catégorie, est encore assez contenu, avec 1 830 kg sur la balance.

Lexus GS-F : radicale mais pas trop - En direct du salon de Genève 2015

Esthétiquement la bête est assez impressionnante. Boucliers revus, quadruple sortie d’échappement en diagonale, petit becquet de coffre, jantes de 19 pouces, calandre spécifique. Dans l’habitacle, pédalier alu, sellerie spécifique et placages carbone font l’essentiel des différences avec une version classique.

Mais autant une Série 5 ou une Classe E se prêtent bien à une "sportivisation", autant sur la GS, ça ne rend pas aussi bien. Nous, on la trouve mieux dans sa livrée classique luxe… Cela dit, les adeptes seront au rendez-vous, nous n’en doutons pas.

Reste à connaître les prix pour pouvoir véritablement la situer, ils devraient se situer autour de 75 000 €. Nous en saurons plus bientôt.


L’instant Caradisiac : aucune chance en Europe ?

Si au Japon ou aux États-Unis cette GS-F peut éventuellement trouver son public, il semble acquis que cela va être difficile en Europe, où les BMW M5, Audi RS6 et autres Mercedes E63 AMG sont des références. Il faudrait pour lui donner de l’attrait soit un prix canon, soit un élément distinctif que les autres n’aient pas. Et ça, elle ne l’a pas, ou pas encore, ou au mieux, il est bien caché. Nous sommes donc pessimistes, mais on ne demande qu’à se tromper.

Lexus GS-F : radicale mais pas trop - En direct du salon de Genève 2015