Fermer un symbole industriel et s'engager à garantir un nouvel avenir aux 3 000 salariés laissés ainsi sur le carreau, ce n'est pas une anecdote pour une marque. Un plan social a donc été mis en branle et, le 31 mars, il arrivera à échéance. L'heure du bilan a donc quasiment sonné. Quel est l'état des lieux ? Selon le groupe automobile, près de 2.800 sur 3 000 salariés ont d’ores et déjà été reclassés, dont environ 1.000 en mobilité interne - dont 600 à Poissy -1.200 en mobilité externe et 600 en congés seniors, départs en retraite ou autres congés. Reste 156 personnes n’ont « accepté aucune offre de mobilité interne » selon une dépêche AFP, tandis que 48 autres salariés n’ont toujours pas concrétisé leur projet professionnel externe.


Sur 3 000 personnes, 204 sont donc encore dans l'expectative. La grande majorité a trouvé un refuge, un état des lieux qui laisse à penser au succès du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) engagé par le groupe en 2013. Ce n'est pourtant pas l'avis du délégué de la CGT Philippe Julien qui n'est pas d'accord avec ces chiffres sans en avancer d'autres. Pour lui, il existe un nombre de salariés « beaucoup plus important » qui se retrouve « sur le carreau ». « C’est un bilan catastrophique. Les promesses de PSA n’ont pas été tenues » assène-t-il.


Côté PSA, la direction répond qu'« un courrier sera transmis le 4 avril aux 156 salariés qui restent à accompagner et à reclasser ». Les intéressés se verront proposer un congé de reclassement de 12 mois et seront accompagnés par un cabinet de ressources humaines. Au bout du bout, ceux qui n’auront pas de solution à la fin de cette période seront licenciés.