Sans boire une seule goutte d'alcool, votre estomac peut vous mettre dans une position bien inconfortable face aux forces de l'ordre. Etre positif à l'éthylotest sans avoir consommé de mojitos, bières et autres douceurs festives, c'est possible. Explications.

Au Texas, un homme de 61 ans s'est retrouvé aux urgences, après s'être plaint de vertiges. Aux vues des pertes d'équilibre du patient, les infirmières songent de suite à une fête bien arrosée. Bon réflexe dans un premier temps : l'homme présente un taux d'alcool dans le sang de 0,37% d'après l'éthylotest, soit l'équivalent d'une bonne pinte de bière qui aurait été consommée dans la demi-heure.

Seul bémol, l'homme affirme mordicus qu'il n'a pas bu d'alcool de la journée. Il a en effet ressenti les premiers symptômes en sortant de la messe !

Sceptique, le personnel de l'hôpital prend tout de même le parti de l'isoler pendant 24 heures, afin de le contraindre à un régime strict, à savoir pas d'alcool - vous l'aurez deviné – ni de nourriture riche en glucides. Et là, les résultats sont formels : le taux d'alcool de l'homme ne descend pas, et atteint même 0,12g/l à la fin de son isolement.


Un estomac qui synthétise de l'alcool : le syndrome d'auto-brasserie

Depuis une dizaine d'années, l'homme s'étonnait d'être saoul avec seulement deux bières consommées. D'après les examens, il a le syndrome d'auto-brasserie, certainement provoqué par une infection due à la présence d'une levure de bière, le Saccharomyces Cerevisiae. Cette dernière serait apparue à cause d'un régime alimentaire riche en fibres et en levures.


Le patient a pu être traité, et surtout prouver au forces de l'ordre et à sa femme qu'il ne mentait pas. Une histoire qui finit bien, et qui permettra surtout au couple de retrouver une certaine sérénité !