Pour peu, ça fâcherait dans une trêve des confiseurs qui n'offrirait ainsi aucun répit aux profiteurs. Surtout qu'on est battu froid, même durant cet hiver doux. L'impression générale est, en effet, bonne : l'Union française des industries pétrolières annonce que le super sans plomb 95 (SP95) s'élève en cette année 2014 finissante à 1,3006 euro, et 1,1135 pour le gazole. En un mois, ces produits ont abandonné plus de dix centimes. Pour le gazole, comme le note le site spécialisé carbeo.com, l'automobiliste réalise ainsi une économie d'un peu plus de 6 euros sur un plein de 60 litres. De belles moyennes en effet. L'Union française des industries pétrolières a donc été félicité par le locataire de l'Élysée qui a indiqué que la chute du pétrole était correctement répercutée dans les stations-service de l'Hexagone.


Pourtant, des voix s'élèvent pour douter que l'homme d'Etat ait fait des bons calculs. Les associations de consommateurs s'étonnent en effet du léger rebond des marges de distribution, à hauteur de 12,4 centimes par litre d'essence pour la troisième semaine de décembre, contre 10,8 centimes en novembre. Comment un tel miracle est-il possible alors que le gazole et le super sans plomb sont à leur plus bas depuis quatre ans et demi ?


Parce que, à la pompe, on devrait payer encore moins cher. Sensibilisé à la conjoncture, la même Union française des industries pétrolières a commenté qu'il y avait toujours un léger décalage, de l'ordre de quelques jours, entre l'évolution des cours du pétrole et les répercussions à la pompe des variations du baril. Même lorsque celui-ci est à la hausse ? En tout cas, il est obstinément orienté à la baisse. Il évolue désormais autour de 60 dollars, soit un repli de 50 % en quelques mois. On attend donc l'effet papillon à la station-service.