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Marche arrière sur les 80 km/h : « l’art de foutre l’argent par les fenêtres »

Le premier ministre a annoncé hier un assouplissement sur la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les réseaux secondaires. Le choix de relever ou non la vitesse revient désormais aux élus des départements. Si tel est le cas, l’opération risque de couter cher.

Marche arrière sur les 80 km/h : « l’art de foutre l’argent par les fenêtres »

Édouard Philippe a ouvert la voie, hier, à un assouplissement de la limitation à 80 km/h sur les réseaux secondaires. La mesure pourra être appliquée au cas par cas. Le choix revient aux présidents des conseils départementaux de choisir les axes qui pourront repasser à 90 km/h, quitte à en « assumer les conséquences en matière de sécurité routière ». Ce compromis sera introduit par un amendement porté par le groupe LREM au projet de loi d'orientation sur les mobilités, examiné à l'Assemblée.

 "Nous allons payer le prix du sang"

 Une marche arrière incompréhensible pour beaucoup. D’abord, pour les associations de sécurité routière. Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, a dénoncé au micro de RTL, "un choix électoraliste qui se fait au mépris de la vie des gens". "Nous allons payer le prix du sang de la pseudo responsabilité des élus qui préfèrent leur mandat à la sécurité des citoyens", a-t-elle ajouté.

Ensuite pour les élus qui sont dans la plupart des cas heureux de reprendre la main mais qui n’en oublieront pas pour autant d’envoyer la facture à l’Etat, car le nouveau changement de signalisation aura un coût certain. En effet, la mise en place de la limitation de vitesse à 80 km/h a donné lieu en moyenne au changement d’une centaine de panneaux par département. Si un élu départemental décide de rehausser la limitation à 90 km/h sur certaines portions, il faudra donc effectivement les rechanger.

"en Haute Garonne, la mise en place des 30 panneaux a coûté 15 000 €

 Une  opération coûteuse pour le contribuable. Par exemple, en Haute Garonne, la mise en place des 30 panneaux a coûté 15 000 €. « Le Conseil départemental va demander à l’Etat le remboursement de la somme engagée en juillet dernier », explique Christian Sans, Vice-Président de la Commission Permanente, chargé des routes. Interrogé il y a quelques mois sur le remplacement de 20 000 panneaux « 90 », le délégué interministériel à la sécurité routière avait estimé le coût de l’opération entre 6 et 12 millions d’euros.

Même constat dans le Bas-Rhin où Frédéric Bierry, Président du conseil départemental explique au micro de RMC que "100 km sont potentiellement concernés par le retour au 90 km/h". Une bonne mesure pour cet élu local : "Enfin le Premier ministre retrouve la raison en aménageant la limitation". "On gère déjà les routes départementales donc on prend nos responsabilités", a-t-il encore expliqué.

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Les automobilistes, eux, sont un peu déboussolés. "C’est une très bonne décision, par contre on aura dépensé beaucoup d’argent, et je trouve cela bien dommage qu’on ne réfléchisse pas avant de dépenser tout cet argent à faire ces panneaux à 80 km/h. Cela coûte une certaine somme. C’est l’art de foutre de l’argent en l’air", explique une commerçante à BFM.

 "trop soucieux de ne pas assumer la hausse des accidents, peu oseront franchir le pas", 

 Enfin pour d’autres observateurs, « c’est finement joué : en laissant la seule responsabilité aux présidents de conseils départementaux, la majorité mise sur le fait que peu d’entre eux oseront franchir le pas, trop soucieux de ne pas assumer la hausse des accidents mortels », explique les DNA dans son éditorial.

 

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